Les attaques contre l'usine d’Abqaiq et le gisement de Khurais ont coupé la production saoudienne de moitié en la réduisant de 5,7 millions de barils, provoquant des ondes de choc sur les marchés pétroliers.
Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, a déclaré dimanche que le royaume utilisera ses vastes stocks pour compenser en partie la perte de production, et les États-Unis ont également autorisé le recours à leurs réserves.
Toutefois, les prix du pétrole ont bondi lundi de plus de 10%, les accusations contre l'Iran alimentant de nouvelles craintes géopolitiques.
Le bulletin spécialisé Energy Intelligence a indiqué, en citant des sources industrielles, que le géant saoudien Aramco était "sur le point de rétablir jusqu'à 40 %" de la production perdue, soit environ 2,3 millions de barils par jour.
Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal écrit qu'il faudrait des semaines pour rétablir la pleine capacité de production.
Toutefois, l'une de ses sources a déclaré : "Nous devrions pouvoir remettre (sur le marché) deux millions de barils par jour (...) d'ici demain (lundi)".
Des prévisions positives
La firme de consultants Energy Aspects a également estimé que le pays serait en mesure de restaurer près de la moitié de la production perdue dès lundi.
L'Arabie saoudite a déclaré samedi qu'elle fournirait une mise à jour sous 48 heures sur les attaques et tous les regards restent tournés sur une communication officielle qui pourrait rassurer les marchés.
La télévision saoudienne Al-Arabiya a indiqué lundi qu'Aramco était prêt à redémarrer les opérations à Khurais qui traite 1,5 million de barils par jour.
L'Arabie saoudite, poids lourd de l'Opep, pompe 9,9 millions de barils par jour, soit près de 10 % de la demande mondiale, dont 7 millions de barils par jour sont destinés à l'exportation.
Le royaume dispose également d'une capacité inutilisée d'environ deux millions de barils par jour qu'il peut utiliser en période de crise.
De lourdes conséquences
Les rebelles yéménites Houthi soutenus par l'Iran ont revendiqué ces attaques, les plus destructrices contre les installations pétrolières saoudiennes, mais le royaume n'a encore accusé aucune partie.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a pointé Téhéran du doigt, affirmant qu'il n'y avait aucune preuve que le Yémen avait servi à lancer une "attaque sans précédent sur l'approvisionnement énergétique mondial".
Le président américain Donald Trump a évoqué la possibilité de représailles militaires, sans désigner l'auteur des attaques.
Téhéran nie ces accusations, mais celles-ci ont ravivé les craintes d'un conflit au Moyen-Orient après une série d'attaques cette année contre des pétroliers qui ont été imputées à l'Iran.
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