L'accueil de quelque 100.000 réfugiés ukrainiens en France a coûté près de 500 millions d'euros, essentiellement pour l'hébergement et l'allocation qui leur est versée, a annoncé jeudi le ministère français de l'Intérieur, un an après le début du conflit en Ukraine.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a recensé huit millions de réfugiés ukrainiens en Europe depuis le lancement de l'offensive russe le 24 février 2022. Cela représente le plus grand mouvement de réfugiés en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Dans le cadre d'un "schéma d'accueil inédit", la France a dépensé plus de 490 millions d'euros: près de 220 millions "au titre de l'allocation pour les bénéficiaires de la protection" temporaire accordée aux Ukrainiens, environ 260 millions "au titre de l'hébergement" et 10,1 millions "au titre de l'accueil de jour et des transports", a détaillé le ministère auprès de l'AFP.
L'hébergement comprend notamment les hôtels et centres de vacances réquisitionnés, et les places d'hébergement d'urgence mobilisées - 30.000 au plus fort de la crise en mars et avril 2022.
Par ailleurs, environ 30.000 déplacés ukrainiens ont été logés chez des citoyens.
Près de 900 de ces foyers français ont perçu une aide financière de l'Etat pour cet hébergement solidaire, "pour un montant de 786.285 euros", avait indiqué mercredi à l'AFP le ministère du Logement.
Entre le 10 mars 2022 et le 30 janvier 2023, la France a accueilli plus de 100.000 Ukrainiens, "dont près de 80% de femmes", a expliqué jeudi le ministère de l'Intérieur, qui a délivré des "autorisations provisoires de séjour" à 87.928 Ukrainiens (hors enfants) sur cette période.
Ces titres de séjour, valables six mois et renouvelables, permettent aux Ukrainiens de s'installer en France en situation régulière sans avoir besoin de demander le statut de réfugié et de bénéficier d'une série de droits sociaux (travail, services de santé, scolarisation des enfants...).
Une prise en charge à bras ouverts qui s'est accompagnée de critiques du tissu associatif français qui a dénoncé un accueil à deux vitesses entre les Ukrainiens et le reste des exilés.
"Ce qu'on a fait pour les Ukrainiens peut servir de modèle" pour les crises migratoires à venir, a ainsi déclaré l'AFP la dirigeante de l'association France terre d'asile, Delphine Rouilleault.
Un an après, alors qu'une vague de retours a été constatée, les arrivées des Ukrainiens se sont largement taries.
De quoi fermer les centres d'accueil dédiés? "On est dans une logique de fermeture progressive", convient-on au ministère de l'Intérieur, qui ne veut toutefois "pas (les) fermer trop vite dans l'hypothèse de mouvements secondaires".
"Seuls 10 à 15% des déplacés souhaitent rester", a déclaré jeudi au quotidien Le Parisien la secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès.
11 Commentaires
Leader
En Février, 2023 (13:46 PM)Aider c'est s'aider
Ne pas aider c'est céder.
Reply_author
En Février, 2023 (16:04 PM)Malaw
En Février, 2023 (16:57 PM)Malaw
En Février, 2023 (17:00 PM)Malaw
En Février, 2023 (17:07 PM)Xalis
En Février, 2023 (20:11 PM)Participer à la Discussion