Moins d'un an après son adoption à Paris par 195 pays, le premier accord mondial pour éviter un emballement des dérèglements climatiques est entré en vigueur vendredi, à trois jours du début de la COP22 de Marrakech, où il sera question de son application. "Cette entrée en vigueur rapide est un signal politique clair confirmant que tous les pays du monde sont engagés en faveur d'une action décisive contre le changement climatique", soulignent dans un communiqué Patricia Espinosa, la responsable climat à l'ONU, et Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, qui présidera la COP22.
La présidence de la République française a salué "un jour historique pour la planète". Pour entrer en vigueur, l'accord devait avoir été ratifié par 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. Ce qui s'est produit plus vite que prévu, ces seuils ayant été franchis dès octobre. Aujourd'hui, 97 des 192 Etats ayant signé le texte l'ont ratifié.
La Tour Eiffel et le Berlaymont en vert Pour marquer l'entrée en vigueur, Paris, hôte de la COP21, illuminera vendredi soir en vert la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe et les quais de la Seine. Des bâtiments publics seront éclairés dans d'autres villes du monde, dont Bruxelles (la Commission européenne), Marrakech, New Delhi, Sao Paulo, Adelaide.
Toutefois, ce rythme inespéré ne doit pas masquer les immenses efforts que les pays vont devoir faire désormais pour respecter l'objectif de limiter la hausse du thermomètre mondial "bien en deçà 2°C" par rapport à avant la Révolution industrielle. Sachant que la température moyenne de la planète a déjà gagné près de 1°C - et encore bien plus en Arctique ou en Méditerranée - le temps est compté, ne cessent de répéter les climatologues. Pour arriver à plafonner le réchauffement sous 2°C, les émissions de gaz à effet de serre doivent cesser de croître, puis être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050 selon les experts du climat.
0 Commentaires
Participer à la Discussion