L'un des hommes identifiés par les autorités turques comme faisant partie des responsables de la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul appartient à l'entourage du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, a affirmé mardi le New York Times. Le journal progouvernemental turc Yeni Safak, affirmant s'appuyer sur des enregistrements sonores réalisés à l'intérieur du consulat, rapporte mercredi que le journaliste y a été torturé avant d'être "décapité" par des agents saoudiens.
Des responsables turcs ont affirmé dès le lendemain de sa disparition que M. Khashoggi, un collaborateur du Washington Post critique du prince hériter saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS, avait été assassiné au consulat par une équipe de 15 agents spécialement dépêchés par Ryad, qui dément.
Des suspects proches de MBS
L'un des hommes identifiés par les autorités turques comme faisant partie de cette équipe appartient à l'entourage de ben Salmane, a affirmé mardi le New York Times. Selon le journal, qui publie plusieurs photos pour appuyer ses dires, Maher Abdulaziz Mutreb a notamment accompagné le prince lors de déplacements aux Etats-Unis en mars 2018 ainsi qu'à Madrid et à Paris en avril 2018. Le New York Times ajoute que trois autres suspects ont été liés par des témoins ou d'autres sources aux services de sécurité attachés au prince.
Et un cinquième homme, un médecin légiste identifié comme Salah al-Tubaigy, a occupé des postes à hautes responsabilités au ministère saoudien de l'Intérieur et dans le secteur médical saoudien, poursuit le journal, soulignant qu'"un personnage de cette stature ne pourrait être dirigé que par une autorité saoudienne de haut rang". Le quotidien affirme avoir confirmé par lui-même qu'"au moins neuf des quinze (suspects) ont travaillé pour les services saoudiens de sécurité, l'armée ou d'autres ministères".
Le Washington Post estime pour sa part que onze des quinze suspects saoudiens mentionnés par les autorités turques ont des liens avec les services de sécurité saoudiens. Pour le New York Times, la position des suspects au sein du gouvernement saoudien et les liens de plusieurs d'entre eux avec le prince héritier "pourraient rendre beaucoup plus difficile de l'absoudre de toute responsabilité" dans la disparition de Jamal Khashoggi, qui vivait aux Etats-Unis depuis 2017.
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En Octobre, 2018 (14:27 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (14:59 PM)Anonyme
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En Octobre, 2018 (20:13 PM)Anonyme
En Octobre, 2018 (23:10 PM)Participer à la Discussion