Khartoum accuse Téhéran de tenter de politiser le pélerinage à la Mecque

Le gouvernement soudanais a accusé l’Iran de tenter de politiser le pèlerinage à la Mecque, alors que des différends ont éclaté entre l’Iran et l’Arabie Saoudite relatifs aux dispositions à prendre pour le Haj de cette année.

Dans un communiqué de presse publié dimanche, le ministère soudanais des Affaires étrangères a critiqué ce qu'il a décrit comme une tentative iranienne de politiser le Hadj et d'imposer des conditions qui pourraient mettre la sécurité des pèlerins en danger.

« Nous avons annoncé notre entière solidarité et notre soutien aux politiques rationnelles de l'Arabie Saoudite dans l'organisation du Hadj et les mesures prises pour la Ummra visant à rendre le service facile et sûr », lit-ont dans le communiqué du ministère.

Une querelle a éclaté entre l'Arabie Saoudite et l'Iran relative aux arrangements sur la participation iranienne au hadj.

Les autorités saoudiennes ont annoncé vendredi dernier que Téhéran a refusé de signer le protocole d'accord sur l'organisation du rituel du Hadj de cette année.

Un communiqué publié par le ministère du Hadj en Arabie saoudite a déclaré que la partie iranienne a justifié cette décision par son désir de consulter leurs autorités, demandant la délivrance de visas aux pèlerins à partir de l'Iran.

Cependant, le ministre iranien de la Culture, Ali Janti, a dit auparavant que les circonstances pour que les Iraniens aillent au Hadj ne sont pas réunies cette année, accusant Riyad de saboter le pèlerinage de cette année.

Il a en outre accusé le gouvernement saoudien de refuser leurs propositions sur la sécurité, le transport et la délivrance de visas.

Une bousculade qui a eu lieu à Mina pendant les activités du Hadj l'an dernier, a causé la mort de 600 pèlerins dont environ 200 étaient des Iraniens.

Le Soudan a coupé ses liens diplomatiques avec l'Iran, expulsant l'ambassadeur d'Iran à Khartoum l'an dernier suite à une attaque perpétrée à l'ambassade saoudienne à Téhéran dans un contexte d'exécution d'un religieux musulman chiite.

Le Soudan a changé d'allié régional, de l'Iran à l'Arabie Saoudite, l'an dernier, quand il a participé à la campagne militaire saoudienne contre les rebelles Houthi soutenus par l'Iran.