Plus de 8 millions de morts chaque année. Accidents cardiovasculaires, maladies respiratoires, cancer du poumon, des bronches.... En 2019, le tabac tue toujours autant. À l'occasion de la Journée mondiale sans tabac ce vendredi, l'OMS met en garde les fumeurs, mais aussi les vapoteurs : la cigarette électronique n'est pas une solution pour arrêter de fumer. Ça pourrait même être le début du problème.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Il est temps de défumer. Le néologisme ne vient pas d'une campagne de prévention contre les méfaits du tabac, mais bien de Philipp Morris. Le cigarettier a lancé ce slogan pour vanter les mérites de ses produits de vapotage.
Un manque de respect total à l'égard de ceux qui vont mourir du tabac, dit le docteur Vinayak Prasad. Il dirige le département des maladies non transmissibles à l'OMS : « La cigarette électronique pourrait être moins dangereuse que le tabac. Mais on ne sait pas vraiment à quel point elle est moins nocive. Je compare ça à une chute. Au lieu de tomber du 7e étage avec la cigarette normale, vous tombez du 3e étage avec la cigarette électronique. La question c'est est-ce que vous allez survivre pour autant ? Ce que dit l'OMS c'est : ne laissez pas les non-fumeurs acheter ces produits. Protégez vos enfants. Parce que la cigarette électronique va créer une dépendance à la nicotine. Et les cigarettiers pourront alors leur proposer de nouveaux produits. »
Une récente étude scientifique vient confirmer les doutes de l'OMS. Selon des chercheurs de l'université de Stanford, aux États-Unis, les arômes contenus dans les cigarettes électroniques augmenteraient le risque de maladies cardiovasculaires. L'OMS appelle les gouvernements à considérer les produits de vapotage au même titre que le tabac. Et à les taxer au même niveau.
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