Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dénoncé lundi à Genève, devant le Conseil des droits de l'Homme, les atrocités commises par l'Etat islamique. Il a en même temps critiqué l'attention disproportionnée accordée à Israël par cet organe de l'ONU.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a accusé le Conseil de se focaliser de manière disproportionnée sur les allégations d'atteintes aux droits de l'Homme imputées à Israël. Il a évoqué "le passé profondément préoccupant" de l'institution à l'égard d'Israël et estimé que cette attitude sapait la crédibilité de l'organisation dans son ensemble.
"Nul dans cette pièce ne peut nier qu'un accent déséquilibré est mis sur un pays démocratique", a-t-il poursuivi, en dénonçant le fait qu'Israël est le seul pays auquel un point de l'ordre du jour du Conseil est consacré.
Le chef de la diplomatie américaine avait auparavant condamné de la manière la plus ferme l'extrémisme violent et "le mépris de la vie humaine" de l'Etat islamique. Il a décrit notamment des "enfants crucifiés, ensevelis vivants, utilisés pour des attentats-suicide".
A propos de l'Ukraine, John Kerry a invité le Conseil à "regarder les faits et à ne pas se laisser induire en erreur". Il a affirmé qu'en Crimée et dans l'est de l'Ukraine, des gens sont tués, torturés, violés, persécutés, poursuivis pour des raisons de croyance ou d'opinion. Il a souhaité que le Conseil "demande des comptes" à ceux qui violent les droits de l'Homme en Ukraine. Le secrétaire d'Etat a aussi évoqué les violations en Corée du Nord.
"L'Iran doit fournir un ensemble vérifiable d'engagements"
Des progrès ont été réalisés, mais il y a encore un long chemin à parcourir pour conclure un accord sur le nucléaire avec l'Iran, a-t-il encore affirmé lundi. Le temps est compté et l'Iran doit prendre "les décisions difficiles" pour éliminer avec certitude tout recours à l'arme nucléaire, a déclaré le responsable américain. John Kerry a affirmé qu'il était préoccupé par des fuites sur un possible accord, "qui rendrait plus difficile d'arriver à cet accord". "Actuellement, il n'y a pas d'accord", a-t-il dit.
Le chef de la diplomatie américaine a averti que l'Iran doit donner des assurances que l'option nucléaire soit définitivement exclue à long terme. "L'Iran doit fournir un ensemble vérifiable d'engagements", a-t-il insisté. "La question est de savoir si l'Iran va ou non faire les choix difficiles nécessaires pour y parvenir", a-t-il précisé.
Ces entretiens sur le dossier nucléaire doivent se poursuivre mardi à Montreux avec d'autres entretiens bilatéraux. Jeudi, l'Union européenne et les directeurs politiques du groupe 5+1 s'y joindront pour tenter de trouver un accord avant l'échéance fixée au 31 mars.
3 Commentaires
Xeme
En Mars, 2015 (13:48 PM)@xem
En Mars, 2015 (16:46 PM)allez dire à vos maitres arabes de vous libérer dabord.
La Vision
En Mars, 2015 (08:17 AM)Participer à la Discussion