Ne pas tomber à l’eau : ce sera l’une des priorités des navigateurs olympiques lors deces jeux. Autour de la baie de Guanabara, seulement la moitié des eaux usées des quelque 9 millions d’habitants vivant sur place sont traitées avant qu’elles ne se déversent dans la nature.
Odeurs, objets flottants, certains chercheurs ont même trouvé ce qui semble être des « superbactéries résistantes aux antibiotiques. » Un risque sanitaire qui inquiète les navigateurs : « La pollution, c’est un vrai problème. On trouve de tout dans la baie et ça peut affecter nos résultats, nous freiner. En plus, ça peut être dangereux » a ainsi déclaré à l’AFP Santiago Lopez Vasquez, entraîneur du Nacra 17 (Espagne).
Un cadavre gonflé dans la baie
La semaine dernière, le New York Times publiait un réquisitoire contre l’état des eaux de Rio avec, en illustration, un cadavre anormalement gonflé flottant au large. Pourtant, Rio s’était engagé à dépolluer sa baie à hauteur de 80 % avant de recevoir les Jeux Olympiques : un objectif loin d’être atteint à quelques jours u début de la compétition.
Pour faire bonne mesure, une flotte de douze bateaux nettoyeurs a passé plusieurs mois à parcourir les eaux afin de les rentre le plus propre possible : 45 tonnes d’ordures sont retirées tous les mois. Des « éco-barrières » ont également été mises en place sur les 17 rivières qui se jettent dans la baie.
If Rio couldn't clean up water for Olympics, "it never will." Nice floating body shot here. https://t.co/PAqWB1ry3t pic.twitter.com/bZjMt9S6vL
— James Greiff (@JamesGreiff) 26 juillet 2016
« Des chiens morts, des rats, des chats »
Toutefois, le résultat laisse à désirer et ne convainc pas tous les athlètes : « C’est honteux », a ainsi déclaré la navigatrice brésilienne Kahena Kunze à l’AFP. Les éboueurs qui travaillent en amont de ces « éco-barrières » dépeignent un spectacle édifiant : « Nous avons trouvé des chiens morts, des rats, des chats » déclare ainsi un éboueur qui travaille dans ces conditions pour 432 dollars mensuels.
Si les conditions pour les épreuves devraient être correctes, cela n’empêche pas l’inquiétude sur le long terme : « Les JO passeront et la pollution restera » déplore ainsiTorben Grael, entraîneur de l’équipe brésilienne de voile avant d’ajouter : « Nous attendions quelque chose de mieux, malheureusement ça n’arrivera pas. »
Martine Grael hits floating old TV set on Rio's Olympic waters http://t.co/XpkIQwgTc5 … pic.twitter.com/qvOTWVE8z4
— VSail.info (@vsail) 7 janvier 2014
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