Dans le nord de l’Irak, la première pierre pour la reconstruction de la grande mosquée de Mossoul a été posée ce dimanche. Ravagée par les combats lors de la reconquête de la ville, capitale autoproclamée de l’organisation Etat islamique, il y a un an et demi, l’heure est désormais à la reconstruction, alors que la vieille ville de Mossoul n’est plus qu’un champ de ruine.
Avec notre correspondant à Erbil, Noé Pignède
Pour poser la première pierre de la reconstruction du cœur historique de Mossoul, les Irakiens ont choisi la grande mosquée al-Nouri, symbole du patrimoine détruit par l’organisation Etat islamique (EI).
Surnommé « la bossue » par les Mossouliottes du fait de son minaret penché vieux de 900 ans, l’édifice avait été dynamité par les jihadistes. C’était en juin 2017 pendant la reconquête de la ville par les forces gouvernementales irakiennes et seuls le dôme vert de la mosquée et une partie de son portail d’entrée avaient échappés aux destructions.
Mais ce qui fait d’al-Nouri un lieu hautement symbolique, c’est que c’est dans cette mosquée en 2014, que le chef de Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, avait proclamé l’instauration du califat islamique.
Ce dimanche, des dizaines de responsables politiques, religieux et humanitaires, étaient donc réunis pour lancer le chantier. Et pour la représentante de l’Unesco en Irak, cette première pierre met définitivement fin à un « moment d’horreur et de désespoir ».
Quatre ans de travaux estimés à 45 millions d’euros sont prévus. Des travaux entièrement financés par les Emirats arabes unis.
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