L'attaque a eu lieu contre une position militaire à l'ouest de la capitale irakienne.
Onze personnes, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués tard ce dimanche dans une attaque djihadiste contre une position militaire à l'entrée ouest de Bagdad, ont indiqué des sources policière et médicale.
L'Irak a déclaré il y a trois ans la «victoire» sur le groupe État islamique (EI) mais l'organisation djihadiste possède encore des cellules clandestines, notamment dans la grande ceinture agricole de Bagdad où se trouve Radouaniya, village théâtre de cette attaque. «Cinq membres du Hachd tribal», des unités d'anciens paramilitaires désormais intégrés à l’État, «ont été tués, de même que six habitants venus prêter main-forte», a rapporté une source policière à l'AFP.
Une source médicale a confirmé ce bilan, ajoutant que huit blessés avaient en outre été admis dans un hôpital de Bagdad. L'attaque a débuté par «des tirs de grenades sur une tourelle d'observation du Hachd tribal par des éléments de l'EI», a précisé la source policière. L'attaque nocturne n'a jusqu'ici pas été officiellement revendiquée.
L'EI était parvenu à s'emparer en 2014 de près d'un tiers du territoire irakien, qu'il a été forcé d'abandonner fin 2017, chassé de son «califat» autoproclamé par trois années de guerre mobilisant l'ensemble des troupes irakiennes et une coalition internationale de 76 pays. Désormais, ses combattants se terrent dans les zones montagneuses ou désertiques du centre et de l'ouest du pays et ont largement perdu leur capacité à mener des attaques d'envergure. S'ils continuent de mener des coups de force ici ou là, un bilan de onze morts est particulièrement rare dans le pays qui n'a pas connu d'attentat majeure depuis plus de trois ans.
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