Plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés samedi après-midi place de la République, à Paris, pour protester contre l'intervention militaire israélienne dans la bande de Gaza, malgré une interdiction de manifester.Commencé dans le calme, le rassemblement s'est tendu vers 17h00 quand des manifestants, visage dissimulé par un keffieh, le foulard emblématique de la cause palestinienne, ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.Un photographe de Reuters a vu un gendarme mobile légèrement blessé, un abribus saccagé et les vitrines d'un hôtel brisées.
Des équipes de télévision ont été prises à parti.Le ministère de l'Intérieur, qui fait aussi état de "quelques policiers légèrement blessés", impute ces incidents à "de petits groupes" qui voulaient "en découdre".Le porte-parole du ministère, Pierre-Henri Brandet, a pour sa part fait état de "plusieurs dizaines de casseurs", qui ont débordé les organisateurs au moment de l'appel à la dispersion.Les forces de l'ordre ont procédé à 70 interpellations, notamment pour port d'arme prohibé et violences à agent, et 37 ont abouti à une garde à vue, a-t-il précisé à Reuters.
Un autre membre de l'entourage du ministre de l'Intérieur estimait samedi soir que d'autres personnes identifiées pour leur comportement délictueux seraient encore interpellées."Les débordements ont été contenus. Ça a été extrêmement circonscrit", a cependant dit à Reuters Pierre-Henri Brandet.Les incidents n'ont pas atteint l'ampleur de ceux qui ont marqué un rassemblement interdit, le 19 juillet, à Barbès, un quartier du XVIIIe arrondissement de Paris, et une autre manifestation le lendemain à Sarcelles (Val-d'Oise).Le calme est revenu à partir de 19h00, avec l'évacuation des derniers manifestants.
4.000 à 5.000 MANIFESTANTS
Les organisateurs, selon qui ce rassemblement cantonné à la place de la République avait été "toléré" par la préfecture de police, avaient déployé un service d'ordre en gilets jaunes fluo qui s'est efforcé de contenir les activistes les plus violents.Le Conseil d'Etat avait confirmé l'interdiction de la manifestation prévue entre les places de la République et de la Nation une heure et demie avant l'heure prévue pour le début du défilé -15h00. Le tribunal administratif de Paris avait rejeté vendredi un premier recours en arguant, notamment, de garanties insuffisantes en matière de service d'ordre.
"Les organisateurs du rassemblement prévu cet après-midi seraient les seuls responsables d'éventuels débordements (...) et deviendraient ainsi passibles de sanctions pénales", a averti en début d'après-midi le ministre de l'Intérieur."Je les appelle pour la dernière fois à se conformer à la loi et à renoncer à cette manifestation", a ajouté Bernard Cazeneuve, après la décision du Conseil d'Etat.Son entourage estime que ces avertissements ont dissuadé des manifestants de venir place de la République et incité les organisateurs à mettre en place un minimum de service d'ordre.
Selon le porte-parole du ministère, les manifestants ont été 4.000 à 5.000 au plus fort du rassemblement.Ils sont venus avec des drapeaux palestiniens, des fumigènes rouges, verts et blancs aux couleurs de la Palestine et des banderoles ou pancartes dénonçant Israël."Israël, ton dieu n'est plus ta force!" lisait-on sur l'une d'elles. "Sionistes terroristes", déclarait une autre, tandis qu'un drapeau israélien au moins a été brûlé.Les manifestants -dont un fort contingent de militants du Nouveau parti anticapitaliste (NPA, trotskiste)- ont scandé "Nous sommes tous des Palestiniens!", "Israël assassin!", "Résistance", "Israël, casse-toi, la Palestine n'est pas à toi.
"MANIFESTATIONS À MARSEILLE ET LYON
Selon le ministère de l'Intérieur, environ 2.000 policiers et gendarmes mobiles avaient été mobilisés."La violence, notamment la violence antisémite, existe. Il faut la regarder en face", a dit Bernard Cazeneuve. "Ne pas vouloir la voir pour ce qu'elle est constituerait une faute."Le gouvernement a invoqué des actes et propos antisémites "inacceptables" lors des débordements de Barbès et Sarcelles.Les organisateurs contestent les arguments du gouvernement, qu'ils accusent d'attiser les tensions par une décision selon eux avant tout "politique" et contradictoire avec l'autorisation d'une manifestation pro-palestinienne mercredi dernier à Paris.
"Le but du jeu n'est pas d'attaquer les juifs, c'est de dénoncer la politique d'un gouvernement", a déclaré à Reuters Tarek Ben Hiba, conseiller régional d'Ile-de-France et président d'une des associations qui avaient appelé à manifester.L'ancien porte-parole du NPA, Olivier Besancenot, avait rendu par avance responsable le gouvernement d'éventuels incidents."Je crois que la volonté du gouvernement est d'associer aux manifestations de solidarité avec le peuple palestinien l'idée de violence", a-t-il déclaré à Reuters.
"C'est une volonté de chercher à faire s'essouffler un mouvement extrêmement fort."D'autres manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu ailleurs en France sans débordement. Des défilés autorisés ont ainsi réuni environ 2.000 personnes à Marseille et 2.500 à Lyon.
(Emmanuel Jarry, avec Benoît Tessier et Gonzalo Fuentes à Paris, François Revilla à Marseille et Catherine Lagrange à Lyon; édité par Henri-Pierre André)
3 Commentaires
Oui C ça
En Juillet, 2014 (12:25 PM)Entre le 21 juillet 1857, date de la création du premier bataillon de «tirailleurs» sénégalais par Napoléon III et le 8 mai 1945, les troupes coloniales vont participer aux deux guerres les plus meurtrières du XXème siècle. Bien que l’ordonnance du 21 juillet 1845 crée le 6ème escadron du 1er régiment de tirailleurs algériens mis à la disposition du Sénégal, c’est seulement à partir de 1854 que la France change complètement sa vision et se dote d’une véritable politique coloniale qui aboutit à la mise sur pied d’une force noire régulière avec le décret impérial de 1857. Cette «force noire» va permettre à la France de soumettre une grande partie de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale.
Pendant la Grande guerre, 94 bataillons d’Africains de l’ouest comprenant 161250 tirailleurs sénégalais soit 3% des cinq millions de citoyens français sous uniformes, participent à la guerre (1). Le 3 septembre 1939, lorsque la France déclare la guerre à l’Allemagne, elle fait de nouveau appel à sa «force noire» (2). La bataille de France (10 mai 1940-22 juin 1940) va être rude pour ces hommes venus du sud et beaucoup d’entre eux ne retourneront jamais en terre africaine. Ils seront enterrés en France, loin des leurs. C’est le cas des tirailleurs du 25ème RTS qui combattirent avec acharnement en juin 1940 dans la région lyonnaise contre les troupes allemandes en direction du front des Alpes. Les représailles des soldats allemands furent terribles pour les soldats noirs du 25ème RTS, victimes de la propagande nazie haineuse contre les soldats noirs de l’armée française. Les exécutions sommaires (3) des militaires noirs du 25ème RTS dans l’agglomération lyonnaise les 19 et 20 juin 1940 vont contribuer à l’image de monstres sanguinaires qui composaient les troupes allemandes. En effet elles ont été faites non seulement par les SS (la panzer division SS TotenKopf, «Tête de mort») mais aussi par l’armée régulière (Panzer grenadier division GrossDeutchland). Pendant ces deux jours de ce qu’on peut qualifier de «crimes de guerre», 165 tirailleurs indigènes sont exécutés sans aucune forme de procès. Les tirailleurs noirs sont extirpés des colonnes de prisonniers avant d’être abattus. D’autres sont écrasés sous les chenilles d’un char.
Malinke Warrior
En Juillet, 2014 (14:22 PM)Renaissance
En Juillet, 2014 (17:56 PM)Je suis chargée d’etudier le plan de développement d'une ville qui a une superficie de 375km2 et 300.000 habitants.
Le budget s’éleve à 6,5 milliard/an pour un mandat de 5ans .
Je suis à la recherche d’ idées pertinentes et assidues de tout le monde.
Le Plan va reposer dans le domaine de:
L'environnement, la santé, l’éducation et l’emploi.
Merci pour vos conseils
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