Un nouveau bilan officiel de l'incendie du ferry Norman Atlantic est désormais de 13 morts, onze passagers et deux marins albanais venus en aide aux sauveteurs. Mais le nombre de victimes risque d’être plus important : la liste des passagers n'était pas fiable et des clandestins se trouvaient à bord.
Seule certitude, en ce moment : 427 personnes, dont les 56 membres de l'équipage, ont été sauvées des flammes au bord du ferry Norman Atlantic. Le bateau, désormais vide, a été remorqué vers le port italien de Brindisi, situé à une quarantaine de milles nautiques du lieu de l'incendie, qui s'est produit au large des côtes albanaises.
Deux marins albanais venus en aide aux sauveteurs figurent parmi les victimes. Ils sont morts lors de la rupture d'un câble de remorquage. Onze passagers ont également perdu la vie, dont trois Italiens. Mais le procureur en charge de l'enquête redoute un bilan encore plus lourd. Des clandestins, probablement nombreux, se trouvaient à bord du ferry. Ils étaient cachés dans des camions garés au niveau des ponts inférieurs. C'est là que l'incendie s'est déclenché. Trois clandestins ont été identifiés : deux Afghans et un Syrien. Ce dernier a demandé l'asile politique aux autorités italiennes.
Parmi les rescapés, plus de 180 ont été acheminés dans la soirée vers Brindisi, à bord du navire militaire San Giorgio. La marine militaire italienne a par ailleurs annoncé qu'elle allait continuer à rechercher d'éventuels disparus du Norman Atlantic.
« Un phénomène connu »
Selon Flavio di Giaccomo, porte-parole de l'Office international des migrations, nombre de clandestins se cachent sur les ferrys venant de Grèce pour tenter de joindre l'Italie.
« C’est un phénomène assez connu par les autorités italiennes, européennes. Ça fait plusieurs années que cette route est utilisée par les migrants irréguliers. Il est aussi vrai que si les autorités italiennes retrouvent ces personnes qui se sont cachées, elles les confient au capitaine grec pour les renvoyer en Grèce, car il y a un accord bilatéral entre l’Italie et la Grèce sur ces cas-là.
C’est un trafic, un trafic qui existe depuis longtemps et qui concerne surtout les populations d’Afghanistan, d’Irak, et surtout des mineurs. Beaucoup de mineurs cherchent à entrer en Italie en se cachant dans les voitures, les bus, les camions qui font la traversée à bord de bateaux entre la Grèce et l’Italie. »
1 Commentaires
Fall
En Décembre, 2014 (09:35 AM)Participer à la Discussion