François Hollande a répondu jeudi aux critiques de François Fillon contre la diplomatie européenne, qui n'a, selon le candidat de droite à la présidentielle, pas suffisamment associé la Russie aux tentatives de résolution du conflit en Syrie. Le président français a déploré le manque d'unité des responsables politiques français sur cette question et assuré qu'il n'avait "jamais cessé de parler à Vladimir Poutine", le président russe, principal allié du régime syrien. "Je suis toujours surpris que certains découvrent ce qui est la constante de la position française", a dit François Hollande, interrogé par des journalistes à l'issue du Conseil européen sur les déclarations de François Fillon jeudi matin à Bruxelles.
La Russie, a souligné le chef de l'Etat, a opposé de façon répétée son veto à des résolutions au Conseil de sécurité des Nations Unies visant à organiser un processus politique en Syrie. "Ce n'est pas un manque de dialogue qui est responsable de la situation (...), c'est parce que la Russie notamment, l'Iran également, n'ont pas véritablement voulu qu'il y ait ce processus politique, parce que ce que voulait la Russie, c'était l'écrasement de l'opposition", a poursuivi François Hollande. "Ce qui est en cause, c'est la responsabilité de la Russie et aujourd'hui (...) nous devrions être tous unis en France pour dire :
il faut que la Russie puisse prendre sa part maintenant de la situation humanitaire qu'elle a d'ailleurs contribué à créer et de la nécessité d'une solution politique, plutôt que de laisser penser qu'il suffirait de parler à Vladimir Poutine", a-t-il ajouté. En tête des sondages pour la présidentielle d'avril-mai, François Fillon a souhaité jeudi une "initiative puissante" de l'Union européenne pour mettre autour de la table tous les acteurs susceptibles de mettre fin au conflit, "sans exclusive et donc y compris ceux qui commettent des crimes". "Ce que j'ai dit aux dirigeants européens, c'est que nous sommes obligés de constater l'échec de la diplomatie occidentale et singulièrement de la diplomatie européenne", a-t-il déclaré après avoir rencontré à Bruxelles des dirigeants conservateurs européens.
"L'indignation est nécessaire mais elle n'a jamais sauvé une vie", a-t-il encore dit. Alors que le gouvernement français accuse la Russie de participer à des crimes de guerre et juge une solution politique impossible tant que Bachar al Assad s'accrochera au pouvoir, François Fillon s'est distingué pendant la primaire de la droite en prônant un rapprochement avec la Russie. François Hollande a déclaré à l'issue du Conseil européen que la France envisageait la possibilité d'un projet de résolution "humanitaire" au Conseil de sécurité de l'ONU et précisé qu'il n'imaginait pas que la Russie puisse s'opposer à un tel texte.
(Jean-Baptiste Vey)
3 Commentaires
Mvz Foy
En Décembre, 2016 (13:43 PM)Mahamba
En Décembre, 2016 (16:48 PM)L’alternance se s'effectue que par le suffrage universelle....? L'avenir des Syriens dépend des Syriens?que chacun respecte ces principes,la Russie est un allié naturel de l'union EU?LE CONTRAIRE SERAIT CATASTROPHIQUE.Un peu de bon sens.
Que voulez vous une Guerre Mondiale,à défaut d'avoir des solutions concernant l'avenir de l' Humanité
Anonyme
En Décembre, 2016 (20:24 PM)Participer à la Discussion