Ils étaient des milliers à s'être rassemblés, lundi 14 octobre, en Catalogne pour protester contre la décision du Tribunal suprême espagnol de condamner neuf dirigeants indépendantistes à des peines de prison allant de neuf à treize ans pour leur implication dans le référendum d'autodétermination d'octobre 2017.
La police anti-émeute a mené la charge à plusieurs reprises pour disperser une foule de plusieurs milliers de contestataires amassés devant l'entrée de l'aéroport international de Barcelone, devenu le point central des manifestations.
D'après la presse locale, citant les services de santé, au moins 50 personnes ont reçu des soins à l'issue des heurts à l'aéroport. Plus d'une centaine de vols ont été annulés et d'autres retardés.Els pàrquings de la T1 plens de manifestants https://t.co/2Rdt7Wzkwi pic.twitter.com/5utvDMSFmT
— ElNacional.cat (@elnacionalcat) October 14, 2019
Dans la soirée, des milliers de militants se sont rassemblés dans le centre de Barcelone pour une manifestation prévue depuis plusieurs jours, criant "les rues seront toujours à nous". Des échauffourées ont opposé manifestants et forces de l'ordre près du siège de la police, a constaté l'AFP.
À Gérone, fief des séparatistes, des manifestants ont jeté des pneus incendiés sur la voie ferrée, provoquant l'interruption de la liaison entre Barcelone et la France. Dans le nord-est de la Catalogne, des routes et des voies ferrées ont été bloquées en différents endroits.
'Tsunami démocrate' promet une série d’actions
Le groupe séparatiste Tsunami démocrate, qui avait appelé à des rassemblements pour protester contre le verdict du Tribunal suprême, a promis qu'une série d'actions coordonnées suivraient dès mardi et les jours suivants.
Dans une région que le séparatisme maintient en ébullition depuis près de dix ans, ces condamnations relancent des tensions qui vont dominer les élections législatives du 10 novembre, les quatrièmes en quatre ans.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre Pedro Sanchez a déclaré que les peines d'emprisonnement prononcées contre les dirigeants catalans marquaient la défaite du mouvement séparatiste, qui a provoqué la plus importante crise politique en Espagne depuis la mort du dictateur Franco il y a quatre décennies.
Une source gouvernementale a déclaré à Reuters que la situation allait vraisemblablement demeurer à risque au moins jusqu'au week-end prochain.
Selon une enquête d'opinion publiée en juillet, 48,3 % des Catalans sont opposés à l'indépendance, et 44 % ont dit y être favorables.
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