Des milliers d'employés de Google à travers le monde ont protesté ce jeudi 1er novembre contre le harcèlement sexuel au sein du groupe, une semaine après la parution d'un article du New York Times sur des millions de dollars d'indemnités versées par le géant du web à des cadres accusés et certains reconnus coupables de harcèlement sexuel, et longtemps protégés par l'entreprise.
L'enquête du New York Times a fait l'effet d'une petite bombe chez les salariés de Google. Elle confirme les soupçons selon lesquels l'entreprise fermait les yeux sur de nombreux cas de harcèlement sexuel. Selon le journal, le créateur du logiciel Android Andy Rubin, qui nie les accusations, a par exemple quitté l'entreprise avec 79 millions d'euros d'indemnités et sans qu'aucune explication soit fournie sur les faits qui ont conduit à son licenciement.
Suite à ces révélations, la direction de Google a envoyé un message aux employés pour les informer que 48 salariés, dont 13 cadres dirigeants, avaient été renvoyés pour harcèlement sexuel, et sans indemnités, ces deux dernières années. Mercredi, la maison mère de Google, Alphabet, a annoncé le licenciement de Rich DeVaul, dirigeant du laboratoire d'innovation Google X, sans indemnités. Mais cela n'a pas suffi à calmer la colère.
Et la mobilisation a dépassé les espoirs de ses initiateurs. Dans une dizaine de villes à travers le monde, des salariés de Google ont réclamé des mesures pour faire cesser les cas de harcèlement et davantage de transparence dans ces affaires. Ils manifestaient aussi contre les inégalités de salaire et de carrières entre hommes et femmes. Le président de Google, Sundar Pichai, a assuré qu'il soutenait les salariés mobilisés.
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