Près de 200 personnes ont été tuées à Port-au-Prince ce week-end lors de violences orchestrées par un chef de gang, a indiqué l'ONU lundi, ce qui porte le bilan des victimes "à 5.000 personnes" cette année en Haïti.
Ces meurtres ont été ordonnés par un "puissant chef de gang" convaincu que la maladie de son fils avait été causée par des pratiquants du culte vaudou, selon l'ONG haïtienne Comité pour la paix et le développement (CPD).
"Il a décidé de punir cruellement toutes les personnes âgées et les pratiquants vaudous qui, dans son imagination, seraient capables d'envoyer un mauvais sort à son fils", a expliqué l'organisation basée à Haïti dans un communiqué.
"Les soldats du gang étaient chargés d'identifier les victimes dans leurs maisons et de les emmener au fief du chef pour y être exécutés", a ajouté CPD.
Volker Türk, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, a déclaré lundi lors d'une conférence de presse à Genève (Suisse) que "rien que le week-end dernier, au moins 184 personnes ont été tuées dans des violences orchestrées par le chef d'un puissant gang dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince".
"Ces derniers meurtres portent le bilan des morts en Haïti cette année au nombre faramineux de 5.000 personnes", a souligné M. Türk.
Selon lui et le CPD, le massacre a eu lieu dans le quartier de Cité Soleil, situé dans l'ouest de la capitale en bord de mer.
Haïti pâtit depuis des dizaines d'années d'une instabilité politique chronique et d'une crise sécuritaire liée à la présence de gangs armés accusés de meurtres, d'enlèvements et de violences sexuelles à large échelle.
La violence des gangs, déjà endémique dans ce pays des Caraïbes, s'aggrave depuis février, lorsque des groupes armés ont lancé des attaques coordonnées à Port-au-Prince pour renverser le Premier ministre de l'époque, Ariel Henry.
- "Corps mutilés et brûlés" -
Les gangs contrôlent aujourd'hui 80% de la capitale.
Soutenue par l'ONU et Washington, une mission multinationale de soutien à la police menée par le Kenya a commencé à se déployer cet été, mais les violences continuent de s'intensifier.
Selon le CPD, la plupart des personnes tuées vendredi et samedi étaient âgées de plus de 60 ans, mais des jeunes qui ont essayé de s'interposer figurent également parmi les victimes.
"Des sources fiables au sein de la communauté indiquent que plus de 100 personnes ont été massacrées, leurs corps mutilés et brûlés dans la rue", précise un communiqué de l'organisation.
Les violences incessantes ont provoqué le déplacement de plus de 700.000 personnes, pour moitié des enfants, à travers le pays, selon des chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour octobre.
D'origine africaine et pilier de la culture du pays, le vaudou est arrivé en Haïti avec les esclaves africains. Il avait été interdit pendant l'occupation coloniale française (indépendance en 1804) et n'a été reconnu comme une religion officielle par le gouvernement qu'en 2003.
6 Commentaires
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il y a 2 semaines (13:21 PM)La maman Sénégalaise a plus peur du déshonneur que de la faim 😋 Et pour la maman Sénégalaise le curseur de la violence elle n’attend pas de voir du sang pour placer le curseur à ce niveau, non. La maman Sénégalaise considère que c’est déjà de la violence quand son enfant refuse de manger avec le reste de la famille pour bouder. La maman Sénégalaise considère que c’est déjà de la violence quand son enfant insulte ou frappe son petit frère ou sa petite soeur ! La maman Sénégalaise détecte déjà les prémices d’une possible violence quand son enfant se bagarre trop souvent à l’école. Et la maman Sénégalaise n’attend pas qu’un psychologue vienne lui expliquer que ces prémices doivent être corrigées sous peine de former un futur adulte violent, elle est déjà au courant et elle va corriger son enfant au moindre dérapage !
Le papa Sénégalais n’est pas en reste : si sa femme lui rapporte que leur enfant répond insolemment il ne va pas rester là à rien foutre jusqu’à ce que l’enfant gifle sa mère avant de passer à son prof puis à tout inconnu qui lui déplaît : le père va bien le remettre à sa place très tôt !
Donc retiens bien ceci : la maman Sénégalaise n’allaite pas de génocidaire ni de pillards ni de tueurs froids ! Quand tu en vois au Sénégal tu peux jurer que c’est un batard né hors-mariage. La garantie ne fonctionne plus dans ces cas là …
Sinon je répète : la maman Sénégalaise n’allaite pas de futurs génocidaires ni de tueurs froids, elle passe sa vie à scanner sa marmaille pour éradiquer toute germe de violence et de comportements criminogènes ! Ce n’est pas une rigolote hein …
Les haïtiens leurs problèmes c’est leur absence de spiritualité qui a engendré leur permissivité sexuelle qui a engendré un taux élevé d’individus nés dans le désordre, et vous savez ce qui se passe dans un pays où la majorité ont été conçus dans l’illicite ? Ils ont l’illicite qui circule dans leurs veines ! C’est tout .
Si on veut « réparer « Haïti il faudrait les convertir à l’Islam et isoler ceux qui refusent dans un espace où ils ne seraient qu’entre domaram. C’est tout
Afrique Diaspora
il y a 2 semaines (13:04 PM)Reply_author
il y a 2 semaines (14:21 PM)Défenseur
il y a 2 semaines (13:07 PM)Likiloli
il y a 2 semaines (13:34 PM)pour niker des guenons ou cramer des magasins ?
Maky
il y a 2 semaines (17:46 PM)Participer à la Discussion