‘Nous demandons au gouvernement du président Yaya Jammeh d’ouvrir les portes des prisons pour permettre aux organisations de défense des droits de l’homme de vérifier les conditions d’incarcération dans les prisons gambiennes’, déclare Estelle Higonnet. Elle se dit par ailleurs étonnée de la décision des autorités sénégalaises d’interdire la manifestation qu’elle avait programmée, jeudi, à Dakar pour dénoncer la dictature du président Jammeh. ‘La réponse des autorités sénégalaises laisse à désirer. C’est la seconde fois que le gouvernement nous refuse l’autorisation de manifester pour dénoncer les graves violations des droits de l’homme en Gambie’, a-t-elle rappelé.
Cette dégradation de la situation des droits de l’homme au pays de Yaya Jammeh a, par ailleurs, été confirmée par des exilés gambiens qui ont fait des témoignages émouvants sur la répression qui s’abat sur leurs compatriotes restés au pays.
Rappelons que la rencontre de jeudi était organisée à l’occasion du 16e anniversaire de la prise du pouvoir par le président Jammeh, le 22 juillet 1994. Cette journée a été célébrée par 84 organisations non-gouvernementales dans quinze pays à travers le monde. Elles entendaient dénoncer la répression des opposants et des journalistes par le régime gambien. Cette rencontre intervient près d’une semaine après les condamnations à mort d’une dizaine d’opposants au régime du président Yaya Jammeh par la justice gambienne. Ils sont accusés d’implication dans une tentative de coup d’Etat contre l’homme fort de Banjul.
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