Pour la première fois depuis 2010, le chef du gouvernement espagnol et le chef du gouvernement régional catalan se sont rencontrés ce lundi 9 juillet à Madrid sur un mode « cordial et correct ».
Un véritable dégel alors que depuis le référendum illégal du 1er octobre 2017, Madrid et Barcelone se regardent en chiens de faïence avec une demi-douzaine de dirigeants sécessionnistes en prison ou à l’étranger.
Cela peut paraitre peu, mais s’agissant de deux pouvoirs opposés et hostiles depuis des années, c’est un événement important. Le socialiste Pedro Sanchez, tout nouveau chef du gouvernement espagnol, et Quim Torra, le président régional séparatiste de la Catalogne, ont échangé pendant deux longues heures.
Une rencontre fluide et courtoise, à en croire le gouvernement espagnol. Le résultat le plus concret est la réactivation d’une commission bilatérale qui ne fonctionnait plus depuis sept ans, un groupe de travail qui va plancher sur des chantiers comme le changement climatique ou le couloir méditerranéen, si important économiquement pour la Catalogne.
Pour autant, le dialogue au sommet entre Sanchez et Torra a buté sur la ligne rouge de la Constitution espagnole. Pour le séparatiste catalan, « toute solution politique passe par le droit à la sécession, et il faut donc organiser un nouveau référendum ». Pour Sanchez, aucun pays démocratique ne peut autoriser une partie de son territoire à se séparer du reste.
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