La démission de Mariano Rajoy à la tête du Parti populaire laisse un grand vide après quatre décennies dans les hautes sphères de la politique. Au sein de sa famille politique, on s’attriste, tout en essayant de penser au futur immédiat. Un futur que les partis de gauche espèrent eux moins corrompu et plus démocratique.
«Adios patriarca», adieu patriarche. Ce titre du journal conservateur La Razón résume bien le sentiment des dirigeants et des militants du Parti populaire, formation de droite qui a monopolisé une partie du pouvoir depuis trois décennies et que Mariano Rajoy dirigeait d’une main de fer depuis 2005. Il va être difficile de reconstruire le parti après le départ de ce chef de file galicien, flegmatique, d’une résistance à toute épreuve qui -en 2011- avait obtenu des résultats historiques pour sa formation.
L’Espagne se trouve dans une meilleure situation aujourd’hui qu’elle ne l’était quand j’ai commencé à la diriger, a déclaré Rajoy. Peut-être, reconnaissent beaucoup de médias, voire des personnalités d’autres formations politiques. Mais en même temps, comme le dit un éditorialiste du journal El País, Rajoy a laissé un parti dans une situation pire que celle où il l’a trouvé, en référence aux multiples scandales de corruption qui éclaboussent le Parti populaire.
Il avait un style inimitable, et un talent pour affronter toute crise par le silence et l’immobilisme, dit un des dirigeant de la formation. Ailleurs, on se réjouit bien sûr. Rajoy parti, on peut reconstruire une Espagne plus saine, moins corrompue, plus démocratique, dit-on à Podemos.
Quant aux socialistes du PSOE qui s’apprêtent à former le prochain gouvernement, on affirme qu’avec le départ de Rajoy, c’est un triste cycle qui se ferme celui des « affaires scandaleuses et du conservatisme sans imagination ».
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