Désormais candidat à l’élection présidentielle, Éric Zemmour doit multiplier les déplacements pour donner corps à son projet et travailler son image. Et ce samedi 11 décembre, c’est à l’étranger que le polémiste a décidé de se rendre, pour un voyage de quatre jours en Arménie. Une destination qui ne doit rien au hasard, puisqu’elle lui permet d’envoyer plusieurs signaux à la droite de la droite.
La veille, devant une poignée de journalistes réunis à son QG, Éric Zemmour a justifié ce choix par la volonté d’honorer “une vieille terre chrétienne”, qu’il considère comme “le berceau de notre civilisation”. Car, selon lui, “l’Europe a été fondée par le christianisme” et que, “sans le christianisme, il n’y a pas d’Europe et il n’y a pas de France”.
Une manière d’opposer la civilisation européenne, et donc française, à l’islam qui menacerait l’ordre occidental, puisque ce voyage s’inscrit dans le contexte des affrontements entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dans le Nagorny-Karabakh, une région disputée par les deux pays.
“L’Arménie est en danger. Elle a déjà été une terre martyre du temps de l’Empire ottoman et de massacres comme le génocide arménien. De nouveau, ce pays est harcelé, et par son voisin l’Azerbaïdjan, et surtout par la Turquie derrière. On est là au cœur de la guerre de civilisation”, a-t-il poursuivi, offrant ainsi une version géopolitique de ses obsessions identitaires. Un clin d’œil évident à destination de la frange la plus à droite de l’électorat, qui partage cette lecture du conflit au Nagorny-Karabakh.
La veille, devant une poignée de journalistes réunis à son QG, Éric Zemmour a justifié ce choix par la volonté d’honorer “une vieille terre chrétienne”, qu’il considère comme “le berceau de notre civilisation”. Car, selon lui, “l’Europe a été fondée par le christianisme” et que, “sans le christianisme, il n’y a pas d’Europe et il n’y a pas de France”.
Une manière d’opposer la civilisation européenne, et donc française, à l’islam qui menacerait l’ordre occidental, puisque ce voyage s’inscrit dans le contexte des affrontements entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, dans le Nagorny-Karabakh, une région disputée par les deux pays.
Je serai en Arménie du 11 au 14 décembre. Une Nation amie de longue date de la France. pic.twitter.com/HliedaiqOM
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) December 9, 2021
“L’Arménie est en danger. Elle a déjà été une terre martyre du temps de l’Empire ottoman et de massacres comme le génocide arménien. De nouveau, ce pays est harcelé, et par son voisin l’Azerbaïdjan, et surtout par la Turquie derrière. On est là au cœur de la guerre de civilisation”, a-t-il poursuivi, offrant ainsi une version géopolitique de ses obsessions identitaires. Un clin d’œil évident à destination de la frange la plus à droite de l’électorat, qui partage cette lecture du conflit au Nagorny-Karabakh.
Référence identitaire
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les éléments les plus radicaux de l’extrême droite française se rendent sur place pour y prendre les armes contre les Azéris. À l’image de Marc de Cacqueray-Valmenier, leader des Zouave Paris, un groupuscule violent identifié au meeting d’Éric Zemmour à Villepinte, qui annonçait en octobre 2020 son départ sur cette zone pour y combattre. “Le futur de notre continent et de notre civilisation est en jeu au Haut-Karabagh”, justifiait-il, dans des termes qui résonnent avec ceux utilisés aujourd’hui par Éric Zemmour, qui considère également l’Arménie comme un avant-poste oriental de la civilisation européenne.
Auprès de Mediapart, Jean-Eudes Gannat (ex-FN et cofondateur de l’association nationale-catholique L’Alvarium aujourd’hui dissoute) expliquait l’attrait que ce conflit exerçait chez lui, en sa qualité de “militant nationaliste et catholique”. Également cité par le site d’investigation, l’historien Nicolas Lebourg précisait: “il est d’ailleurs plus question ici d’identité que de foi. Ce récit de guerre des civilisations va prendre de l’ampleur notamment après le 11 septembre 2001, et en France surtout après les attentats de 2015. On est en plein dans le récit du ‘Defend Europe’ de Génération Identitaire”. Un récit auquel Éric Zemmour (qui devait initialement embarquer avec lui un nombre restreint de médias, avant d’élargir le dispositif) va alimenter ce samedi.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les éléments les plus radicaux de l’extrême droite française se rendent sur place pour y prendre les armes contre les Azéris. À l’image de Marc de Cacqueray-Valmenier, leader des Zouave Paris, un groupuscule violent identifié au meeting d’Éric Zemmour à Villepinte, qui annonçait en octobre 2020 son départ sur cette zone pour y combattre. “Le futur de notre continent et de notre civilisation est en jeu au Haut-Karabagh”, justifiait-il, dans des termes qui résonnent avec ceux utilisés aujourd’hui par Éric Zemmour, qui considère également l’Arménie comme un avant-poste oriental de la civilisation européenne.
Auprès de Mediapart, Jean-Eudes Gannat (ex-FN et cofondateur de l’association nationale-catholique L’Alvarium aujourd’hui dissoute) expliquait l’attrait que ce conflit exerçait chez lui, en sa qualité de “militant nationaliste et catholique”. Également cité par le site d’investigation, l’historien Nicolas Lebourg précisait: “il est d’ailleurs plus question ici d’identité que de foi. Ce récit de guerre des civilisations va prendre de l’ampleur notamment après le 11 septembre 2001, et en France surtout après les attentats de 2015. On est en plein dans le récit du ‘Defend Europe’ de Génération Identitaire”. Un récit auquel Éric Zemmour (qui devait initialement embarquer avec lui un nombre restreint de médias, avant d’élargir le dispositif) va alimenter ce samedi.
1 Commentaires
Participer à la Discussion