ENQUETE SUR LA NATIONALITE DE DIASLa société civile crie son indignation

 

Vague d’indignations au sujet de l’affaire Jean-Paul Dias. La société civile et la classe politique dénoncent avec vigueur, l’orientation prise par les investigations de la Division des investigations criminelles (Dic). Selon Mouhamadou Mbodj du Forum civil, les autorités "ne mesurent pas la gravité d’un tel acte".

Sur les ondes de la radio Sud-Fm, il déclare ne "pas s’imaginer qu’un tel débat puisse aujourd’hui être posé". Qualifiant ce débat de "vilénie inqualifiable", le coordonnateur du Forum civil révèle avoir connu Jean-Paul Dias au Plateau (centre) il y a plusieurs années. "J’étais alors joueur dans l’équipe de Sandial et Jean-Paul Dias en était le Président". Pour M.Mbodj, il s’agit là d’un dangereux engrenage dans lequel il ne faut pas entrer. Sur le registre de l’insinuation, il lâche : " car vous ne pouvez pas non plus avoir une double nationalité et occuper le poste de président de la République". Analysant les dérives actuelles, il croit aussi savoir que le fait qu’on utilise le vocable de "libano-sénégalais" pour nommer une catégorie de sénégalais", obéit à la même logique. Et que si l’on arrête pas rapidement cette "machine", "si vous êtes un Dansokho et que vous dites que vous êtes sénégalais, "on va vous demander une carte d’identité". Il estime qu’il y a au Sénégal "un centre wolofo-sérère" du pouvoir. Et que cela met mal à l’aise certaines minorités. "La Casamnace a posé la question de l’intégration", explique-t-il. A l’en croire cet état de fait doit être pris en charge par l’Etat au lieu de verser lui-même dans les excès. Alioune Tine, le Secrétaire général de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme demande pour sa part l’arrêt immédiat de l’enquête de la police. Sur la Rfm, il se dit surpris et estime que cette affaire est en contradiction avec les idéaux du Président Abdoulaye Wade. "Cela va l’encontre des idéaux d’Union africaine, de l’espace Cedeao etc. Il faut bannir le nationalisme étroit". Il ajoute que : "ce sont ces questions de nationalités qui ont mis la côte d’ivoire à feu et à sang. Il faut arrêter de jouer avec ces affaires. Si cela s’avère nous disons toute notre indignation".