Des milliers d'Argentins ont manifesté vendredi contre la décision du président Mauricio Macri de faire appel au Fonds monétaire international (FMI), qu'ils accusent d'être responsable de la grave crise économique de 2001-2002.
Des centaines de milliers d'Argentins ont manifesté, vendredi 25 mai, leur opposition à l'accord en négociation entre la troisième économie d'Amérique latine et le Fonds monétaire international (FMI).
A l'appel de partis de l'opposition, de syndicats, d'organisations des droits de l'homme et d'artistes, les manifestants ont convergé vers l'Obélisque, monument emblématique de la capitale, derrière une barrière proclamant "le pays est en danger".
"Nous savons ce qu'est le colonialisme néo-libéral qui n'offre que la misère. Il faut l'affronter dans la rue et dans les urnes" de la présidentielle de 2019, selon une déclaration commune lue à la tribune par un des manifestants.
Ces derniers redoutent notamment ce que le FMI exigera du gouvernement comme contrepartie au prêt sollicité au lendemain de la récente crise du peso, qui s'est déprécié de 20 % face au dollar, en un peu plus d'un mois.
Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis que Macri a annoncé le 8 mai dernier qu'il avait demandé l'assistance du FMI pour tenter d'éviter une nouvelle crise financière. Le président argentin a expliqué avoir sollicité le FMI pour stabiliser les finances du pays, quatre jours après la décision de la banque centrale de porter son taux d'intérêt directeur à 40 %, un record mondial.
Nombre de ses compatriotes attribuent au FMI les mesures d'austérité qui ont aggravé la crise de 2001-2002 qui a précipité des millions d'Argentins dans la pauvreté après le défaut de paiement de l'Etat sur 100 milliards de dollars de dette.
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Anonyme
En Mai, 2018 (09:43 AM)Participer à la Discussion