Après avoir fait l'impasse l'année dernière, le président français Emmanuel Macron s'est rendu ce mardi 19 novembre au congrès des maires où il a notamment dénoncé le communautarisme.
À son arrivée, ils se sont levés dans un très grand silence. Un an après avoir vu leur congrès bouder par Emmanuel Macron, les maires de France attendaient de voir ce que le président allait leur dire. « J'ai besoin de vous », leur a-t-il répété dans un discours de plus d'une heure, que ce soit sur l'économie, la sécurité, l'éducation, le social, la santé, la transition écologique ou encore la défense des valeurs de la République.
Sur ce point, le chef de l'État a dénoncé « un projet de séparation d'avec la République » que certains maires vivent dans leur commune. « Ce sont les revendications aux horaires réservés aux femmes dans les piscines, ces espaces publics où la mixité n'est plus possible. À chaque fois, les maires sont en première ligne », a déclaré Emmanuel Macron.
Mais pas question pour le président d'interdire les listes communautaires, comme le souhaiterait la droite. Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau a en effet déposé le 8 novembre une proposition de loi pour lutter contre les « listes communautaristes », en pleine polémique sur ce sujet et le voile, dans le sillage du débat sur l'immigration au Parlement voulue par le chef de l'État.
Le texte vise notamment à empêcher le dépôt de listes ou le financement de candidats menant une « campagne communautariste » et soutenant des revendications « fondées sur l'origine ethnique ou l'appartenance religieuse ». Mais face aux listes électorales communautaires, « il ne s'agit pas de proclamer l'interdiction pour régler le problème », a affirmé Emmanuel Macron, soulignant la difficulté de les identifier.
Pour le président, l'essentiel est de faire « tomber les masques de ceux qui développent un projet communautariste ». Un combat qu'il veut donc mener avec les maires.
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