Le premier à haranguer les foules, Jeremy Corbyn, le dirigeant de l’opposition travailliste. Il a prononcé un discours dans le sud de Londres a promis de s’attaquer à un « système truqué privilégiant une élite corrompue ».
Un focus sur la politique intérieure
Jeremy Corbyn ne veut pas focaliser l’attention sur le Brexit et va tenter durant ces cinq semaines de campagne de concentrer ses efforts sur son programme de politique intérieure.
Le calcul des travaillistes est simple : alors que sur le Brexit leur message est brouillé et donc difficile à faire passer, pour ce qui est des questions domestiques leurs idées pourraient s’avérer beaucoup plus populaires. D’où le cri de ralliement du dirigeant ce matin.
Dans une salle comble et applaudie à tout rompre tout au long de son discours, Jeremy Corbyn a promis de mettre fin à un système corrompu et propose, à l’inverse, ce qu’il présente comme le vrai changement, avec des mesures comme la nationalisation des principaux services publics ou la protection du système de santé, menacé d’être sacrifié sur l’autel du Brexit, avec la conclusion d’accords privés, notamment avec les États-Unis.
Le Parti conservateur et les grandes compagnies dans le viseur
Jeremy Corbyn a aussi présenté Boris Johnson et le parti conservateur comme le parti de l’élite. Il s’en est pris très directement aux millionnaires, aux businessmen, aux grandes compagnies qui exploitent leurs employés, ne paient pas leurs taxes et polluent la planète.
Ce plan reprend en grande partie celui de la campagne de 2017 qui avait certes réussi au dirigeant, mais sans lui permettre d’entrer au 10 Downing Street. Et c’est la principale faille de cette stratégie, nombre de travaillistes craignent qu’au sein d’un électorat exaspéré qui réclame une résolution de l’impasse du Brexit, ce message social radical rate sa cible.
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