Le président américain a opposé mercredi son veto à un texte bridant son action militaire en Iran qui avait été adopté par le Congrès en février. Il a justifié sa décision par son besoin d'"anticiper les actes de nos adversaires et agir de manière rapide et décisive pour y répondre".
Donald Trump veut avoir les mains libres au sujet de l'Iran. Le président américain a opposé mercredi 6 mai son veto à une résolution adoptée par le Congrès visant à limiter son champ d'action militaire contre l'Iran.
Camouflet pour le locataire de la Maison Blanche, le texte avait été approuvé par les deux chambres du Congrès grâce au soutien d'une partie des membres du parti républicain.
"Il s'agissait d'une résolution insultante présentée par les démocrates dans le cadre de leur stratégie visant à remporter l'élection du 3 novembre en divisant le parti républicain", a indiqué Donald Trump dans un communiqué. "Les quelques républicains qui ont voté pour le texte ont fait leur jeu", a-t-il déploré.
"Un monde hostile"
Selon cette résolution, le président des États-Unis ne peut pas engager ses militaires dans des "hostilités contre la République islamique d'Iran" ou "toute partie de son gouvernement ou de son armée" sans "autorisation explicite" du Congrès, sous la forme d'une déclaration de guerre ou d'un feu vert spécifique.
Il s'agissait d'une réponse parlementaire aux tensions entre les deux pays ennemis, qui avaient atteint leur paroxysme lorsque Washington a tué le 3 janvier, dans une frappe ordonnée par Donald Trump, le puissant général iranien Qassem Soleimani.
Pour Donald Trump, cette résolution aurait "grandement nui à la capacité du président à protéger" les États-Unis et ses alliés. "Nous vivons dans un monde hostile où les menaces évoluent en permanence et la Constitution reconnaît que le président doit pouvoir anticiper les actes de nos adversaires et agir de manière rapide et décisive pour y répondre", a-t-il écrit. "C'est ce que j'ai fait !", a-t-il conclu.
"Guerre inutile"
Mercredi soir, le sénateur démocrate Tim Kaine a déploré que le président ait décidé de bloquer un texte "qui aiderait à éviter une guerre inutile au Moyen Orient". Il a appelé les élus à surmonter le veto présidentiel. Une telle initiative a cependant très peu de chances d'aboutir car elle exige que deux tiers des membres de chaque chambre se rassemblent derrière le texte.
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