Les journalistes de Reuters Wa Lone et Kyaw Soe Oo, condamnés en septembre en Birmanie à sept ans de prison pour violation de la législation sur les secrets d’Etat, vont recevoir le prix mondial de la liberté de la presse 2019 de l’Unesco, a annoncé mercredi l’agence onusienne. Les deux journalistes birmans ont déjà passé plus de quinze mois derrière les barreaux depuis leur arrestation en décembre 2017, alors qu’ils enquêtaient sur le massacre de dix Rohingyas (musulmans apatrides) au cours d’une opération de l’armée dans l’ouest de la Birmanie.
“Wa Lone et Kyaw Soe Oo symbolisent la renaissance de leur pays après des décennies d’isolement”, souligne Wojciech Tochman, le président du jury du prix Unesco, dans un communiqué. “Ils ont été arrêtés parce qu’ils ont couvert un sujet tabou : les crimes commis contre les Rohingyas”. Le prix, également connu sous le nom du prix Guillermo Cano -
journaliste colombien assassiné le 17 décembre 1986 - sera décerné par l’Unesco le 2 mai à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse qui sera célébrée cette année en Ethiopie. Doté d’un montant de 25.000 dollars, il “récompense des contributions exceptionnelles à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse, en particulier dans les situations de danger”, précise l’Unesco, dont le siège est à Paris.
Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse
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