Deux immeubles mitoyens se sont effondrés en plein centre de Marseille lundi matin, dans une rue du quartier populaire de Noailles, faisant au moins deux blessés légers, des passants, ont constaté des journalistes de l'AFP. Vers 10H00, les marins-pompiers avaient déployé 40 hommes et 18 véhicules sur place, et comptabilisaient deux blessés légers parmi des passants. Les secours ont indiqué à l'AFP que selon leurs informations, 12 personnes pourraient potentiellement vivre à ces adresses.
Arrêté de péril
Présent sur place, l'adjoint au maire de Marseille Julien Ruas, responsable du Bataillon de Marins-Pompiers, a quant à lui indiqué que l'un des deux immeubles faisait l'objet d'un arrêté de péril depuis "une dizaine de jours", "suite à une difficulté sur une cloison au 1er étage". Ses occupants devaient donc a priori avoir été évacués. Les deux bâtiments de 4 et 5 étages, très vétustes, situés rue d'Aubagne, étaient réduits lundi matin à un amas de détritus, a constaté l'AFP.
Selon les marins-pompiers, un troisième immeuble mitoyen menaçait aussi de s'effondrer. Une femme sortant d'un des immeubles effondré couverte de poussière, portant un badge "indemne", a été éloignée par les secouristes, ont constaté des journalistes de l'AFP. "J'habite juste à côté, je regardais la télé quand j'ai entendu un grand bruit, mais pas d'explosion, puis un nuage de fumée", a témoigné auprès de l'AFP Antonio Dias, 30 ans.
"Un gros boum et ça s'est effondré d'un coup" Une autre voisine, Sofia Benameur, a elle aussi un bruit "qui faisait 'badaboum, badaboum' comme des pierres, et d'un coup il y a eu plein de fumée chez moi j'ai dû sortir en courant". "L'immeuble s'est effondré d'un bloc en quelques secondes. Je n'ai pas entendu le bruit d'une explosion", a de son côté raconté à l'AFP Djaffar Nour, qui faisait ses courses dans la rue à quelques dizaines de mètres des bâtiments effondrés.
"Il y a eu un gros boum et ça s'est effondré d'un coup", a témoigné Ludovic, étudiant de 26 ans, qui habite en colocation en face de l'immeuble qui s'est effondré. "Il y avait beaucoup de passants dans la rue à cette heure-là dans le quartier". "Après, on nous a dit de sortir de chez nous à cause des risques d'effondrement", a ajouté le jeune homme, qui a dû réveiller deux de ses colocataires, dont une jeune fille qui n'a eu que le temps d'enfiler une veste au dessus de son pyjama.
"La semaine dernière, les pompiers étaient venus et avaient bloqué la rue pendant deux heures à cause du risque d'effondrement mais ensuite il ne s'était rien passé du tout", a ajouté Ludovic. La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé sur Twitter avoir ouvert une cellule de suivi avec la préfecture de police de Marseille et les marins-pompiers.
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Anonyme
En Novembre, 2018 (21:17 PM)Participer à la Discussion