Les observateurs de l'ONU déployés à Hodeida pour superviser une trêve dans cette ville de l'ouest du Yémen ont essuyé des tirs contre leur convoi jeudi mais sont sains et saufs, a annoncé l'ONU. Le chef de la mission d'observateurs, Patrick Cammaert, et son équipe sont "sains et saufs à Hodeida après des informations sur une fusillade", a tweeté le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
"Des coups de feu ont été tirés" sur le convoi de M. Cammaert, général néerlandais à la retraite, mais il est "indemne", a confirmé à l'AFP un responsable de l'ONU sous le couvert de l'anonymat. Résolution du Conseil de sécurité La fusillade a eu lieu au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, à l'unanimité, d'une résolution technique confirmant l'établissement au Yémen de 75 observateurs non armés, chargés de superviser un cessez-le-feu fragile entre les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, et le gouvernement, appuyé par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Les belligérants yéménites ont convenu en décembre de ce cessez-le-feu et d'une mission d'observation des Nations unies lors de discussions sous l'égide de l'ONU en Suède. Hodeida, port crucial Les observateurs des Nations unies qui viendront renforcer l'équipe déjà sur place opèreront dans la ville de Hodeida, dont le port est crucial pour l'acheminement de l'aide humanitaire à quelque 20 millions de Yéménites, et dans les ports de Salif et Ras Issa pour une durée initiale de six mois.
Rebelles houthis
Les rebelles houthis contrôlent la majeure partie de Hodeida et les forces gouvernementales sont déployées dans ses périphéries est et sud. L'ONU estime que la trêve qui y est entrée en vigueur le 18 décembre tient de manière générale en dépit de combats sporadiques. Mais le retrait des rebelles des ports de Hodeida, Salif et Ras Issa n'a pas eu lieu, ni celui des forces progouvernementales de certains autres secteurs. Le conflit au Yémen a fait quelque 10.000 morts depuis 2015 et provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon l'ONU. Des ONG estiment que le bilan des victimes est largement supérieur.
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