Toute la nuit de mercredi à jeudi, des milliers de Vénézuéliens ont défilé dans la chapelle ardente dressée au sein de l'Académie militaire de Caracas, où est exposée la dépouille de Hugo Chavez, pour rendre un dernier hommage au président défunt avant ses funérailles vendredi. "Il est ici, mais mon commandant est immortel", a affirmé Saul Mantano, un vendeur de 49 ans paré d'une casquette à l'effigie du président défunt et d'un drapeau vénézuélien, l'un des premiers à avoir pu voir le cercueil, exposé dans le salon d'honneur Simon Bolivar de l'Académie."Je ne voulais pas le voir mort, et pourtant c'est la réalité", a-t-il ajouté, visiblement affecté.Des centaines de fonctionnaires et membres du parti socialiste au pouvoir ont aussi salué leur dirigeant mercredi en fin de journée, avant que la chapelle ardente ne soit ouverte au public 24 heures sur 24 depuis 21H30 locales (02H00 en Belgique) et jusqu'aux funérailles nationales.Les écoles, ainsi que la plupart des administrations publiques sont fermées en raison du deuil national."J'ai trouvé son visage beau. Nous nous souviendrons de lui comme il était, comme il vivait", a témoigné Yelitze Santaella, gouverneure de l'Etat de Monagas (nord-est).La télévision publique, qui retransmet en direct, montre des images du cercueil à demi-ouvert, en partie recouvert du drapeau du Venezuela, mais sans filmer directement le visage du président, décédé à 58 ans des suites d'un cancer après 14 ans au pouvoir.Face au cercueil, c'est un défilé incessant. La plupart s'arrêtent à peine. Certains font un bref signe de croix, ou effleurent le cercueil. Nombreux saluts militaires. Un haut-parleur invite les visiteurs à ne prendre aucune photographie."Le peuple est avec vous, commandant", criaient d'autres citoyens visiblement émus pendant le parcours.Après une nouvelle journée d'hommages jeudi, les funérailles, annoncées à partir de 10H00 (16H30 en Belgique) vendredi, devraient se dérouler en présence de nombreux dirigeants latino-américains de tous bords politiques, dont certains se trouvent déjà dans la capitale vénézuélienne.Parmi les présidents d'ores et déjà attendus figurent notamment la Brésilienne Dilma Rousseff, le Péruvien Ollanta Humala, l'Equatorien Rafael Correa, le Nicaraguayen Daniel Ortega, ou encore le Mexicains Enrique Peña Nieto et le Chilien Sebastian Piñera.Plusieurs d'entre eux ont décrété un deuil national dans leurs pays respectifs, comme au Pérou, en Equateur, au Nicaragua, à Cuba, au Chili ou au Brésil.Mercredi, la dépouille du président Chavez a été transférée de l'hôpital militaire où il est décédé jusqu'à l'Académie miliaire, escortée par les bérets rouge de la garde d'honneur présidentielle, après un parcours de sept heures à travers les rues de la capitale. Pendant la procession, l'hymne national et de la musique militaire ont été joués par des hauts-parleurs.Sous les applaudissements de la foule et aux cris de "vive Chavez!", des soldats ont retiré du convoi funèbre le cercueil recouvert du drapeau national, qui a été porté à l'épaule par plusieurs collaborateurs, avant de pénétrer dans ce bâtiment, lieu symbolique où s'est forgée la vocation politique du président défunt, un militaire de carrière.Le cercueil a été ouvert dans la chapelle ardente où se sont rendus de nombreuses personnalités, dont le président par intérim, Nicolas Maduro, héritier politique désigné par M. Chavez, ainsi que les chefs d'Etat argentin (Cristina Kirchner), uruguayen (Jose Mujica) et bolivien (Evo Morales).Durant toute la procession, sous un soleil de plomb, le convoi a été entouré par une marée humaine de plusieurs centaines de milliers de personnes, dont bon nombre vêtues de rouge, la couleur des "chavistes".Dans la soirée, à l'extérieur de la chapelle ardente, des milliers de partisans du leader bolivarien, seuls ou en famille, piétinaient en attendant leur tour, épuisés par la faim, la soif, la journée entière passée à suivre le cortège par une chaleur étouffante. "Nous voulons voir Chavez!", criaient certains.Hugo Chavez luttait depuis juin 2011 contre un cancer dans la zone pelvienne. Après plus de deux mois d'hospitalisation à Cuba, il était rentré inopinément à Caracas le 18 février, mais n'avait été ni vu ni entendu en public depuis cette date.
2 Commentaires
Buju Banton
En Mars, 2013 (10:33 AM)Il se doit de perpetuer le discours de Chavez pour maintenir le peuple a sa cause et le tromper. Telle est la meilleure solution pour garder le pouvoir de maniere pacifique au Venezuela et heriter de la confiance de Chavez.
En realite il est deja pris en tenaille par sa ministre de l'Energie (comme par hasard) de tres recente Femme, et par le puissant "Diosdado Cabello". Ce dernier avait aussi participe au coup manque de 92 d'ailleurs et dirige le pays dans l'ombre. Ce sont eux qui ont supprime Chavez en realite... Les veritables combattant de la revolution ne sont plus malheureusement.
Le dernier rempart sioniste international se devait de mourir comme prevu en ce courant de premiere semaine d'annee de vraie lumiere. Bienvenu encore une fois dans le nouvel ordre.
Jah Bless
Bassirou Aidara
En Mars, 2013 (10:58 AM)Participer à la Discussion