Des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche à Paris et dans plusieurs grandes villes de France pour dénoncer le harcèlement, les agressions et les violences sexuelles, dans le sillage des témoignages qui se sont multipliés sur les réseaux sociaux ces dernières semaines. Après les accusations de harcèlement et d‘agressions sexuelles portées par des actrices contre le magnat d‘Hollywood Harvey Weinstein, de nombreuses femmes ont révélé sur les réseaux sociaux, notamment sous les mots d‘ordre #metoo (moi aussi) et #balancetonporc, les violences sexistes qu‘elles subissaient dans leur vie privée ou sur leur lieu de travail.
“Justice pour les femmes”, “Ensemble, brisons le silence”, ou “Harcelée, basta”, pouvait-on lire sur les pancartes des participants, principalement des femmes. Ces rassemblements répondaient à un appel lancé sur Facebook par Carol Galand, journaliste au magazine de “voyage utile” QOA, afin de “montrer à ceux qui ne sont pas sur Facebook” ou d‘autres réseaux sociaux “l‘ampleur de ce phénomène injustement minimisé”, qui fait “des milliers” de victimes.
“Il faut qu‘on grignote peu à peu notre droit à exister dans l‘espace public”, a-t-elle déclaré à Reuters TV lors du rassemblement organisé place de la République à Paris. Selon elles, “aujourd‘hui, oui, les femmes, parce qu‘elles sont ensemble (...) se sentent prêtes à témoigner, se sentent prêtes à se mobiliser ensemble autour de cette question-là.” Le gouvernement a lancé mi-octobre une consultation citoyenne dans la perspective d‘un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles qui sera présenté l‘an prochain.
Johnny Cotton, Mathieu Rosemain et Myriam Rivet, édité par Danielle Rouquié
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