Une journaliste d'un média d'État chinois a mis en ligne dimanche une nouvelle vidéo et une photo, non authentifiées, de la joueuse de tennis Peng Shuai, dont le sort inquiète la communauté du tennis après ses accusations envers un ancien haut dirigeant chinois.
Qingqing Chen, journaliste au média Global Times, a tweeté une vidéo de sept secondes montrant l'ancienne N.1 mondiale du double en train de discuter avec l'ancien basketteur vedette Yao Ming. Selon la journaliste, la vidéo lui a été envoyée par un ami et a été tournée lors d'un évènement de promotion du ski nordique à Shanghai.
Peng Shuai a accusé début novembre l'ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli de lui avoir imposé une relation sexuelle il y a trois ans. Son message, diffusé sur un réseau social, avait été promptement censuré et la joueuse de 35 ans a disparu des écrans radars pendant trois semaines, suscitant l'inquiétude du monde du tennis.
La photo publiée dimanche montre Peng Shuai posant avec Yao Ming et deux autres personnalités du sport chinois: la navigatrice Xu Lijia et l'ancien pongiste Wang Liqin. Derrière eux, on peut voir le pont Yangpu de Shanghai et une banderole "FIS Cross-Country Skiing China City Tour". L'étape de Shanghai de ce circuit de ski nordique a eu lieu samedi, selon le média d'État CGTN.
Twitter n'est normalement pas accessible en Chine. Seules les personnes équipées d'un système VPN peuvent s'en servir. Beaucoup de diplomates et de médias d'État y ont cependant un compte afin d'y assurer une présence chinoise. La journaliste en question se dit elle basée à Paris.
Depuis la disparition de Peng Shuai mi-novembre, la WTA, l'instance régissant le circuit mondial féminin, a annulé tous ses tournois en Chine et réclame une enquête transparente sur les accusations de la joueuse.
Des médias chinois ont à plusieurs reprises publié des photos de la joueuse, ainsi qu'une capture d'écran d'un e-mail lui étant attribué et où est écrit "tout va bien" mais dont l'authenticité suscite d'importants doutes. La joueuse a également eu une discussion d'une demi-heure en visioconférence avec le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach. Mais la WTA et de nombreuses personnalités du tennis continuent de réclamer à la Chine davantage de transparence sur le sort de la jeune femme.
0 Commentaires
Participer à la Discussion