La France "peut prendre part à l'enquête", assure l'Iran qui propose aux experts de tous les pays ayant perdu des ressortissants de participer.
L’Iran a dénoncé ce jeudi 9 janvier des “mises en scène douteuses” après des déclarations, notamment du Canada et de la Grande-Bretagne, sur un possible tir de missile iranien contre l’avion ukrainien qui s’est écrasé la veille près de Téhéran.
Appelant le Canada à “partager” ses informations avec la commission d’enquête iranienne, après qu’Ottawa a affirmé que l’appareil de la compagnie Ukraine Airlines International avait été abattu par un missile iranien, le ministère des Affaires étrangères iranien a invité Boeing, le constructeur de l’aéronef, à “participer” à l’enquête.
Dans un communiqué publié en “réaction à certaines mises en scène douteuses”, le ministère indique que “la République islamique d’Iran a commencé son enquête afin de trouver la cause de la chute de cet avion en accord avec les normes internationales et les réglementations” de l’aviation civile internationale.
L’Iran, ajoute le ministère, “a invité l’Ukraine en tant que propriétaire de l’appareil, et Boeing en tant que fabricant de l’avion, à participer à cette enquête”.
La France “peut prendre part à l’enquête”
Dans un autre communiqué, le porte-parole du gouvernement, Ali Rabii, indique que la France, en tant que pays du fabricant du moteur de l’appareil (l’industriel Safran), “peut prendre part à l’enquête”.
Téhéran indique aussi être prêt à associer à l’enquête des experts de tous les pays ayant perdu des ressortissants dans la catastrophe.
Celle-ci a fait 176 morts, essentiellement des Irano-Canadiens, mais aussi des Afghans, des Britanniques, des Suédois et des Ukrainiens.
Présentant les condoléances de l’Iran aux familles des victimes, les Affaires étrangères demandent également “au Premier ministre du Canada [Justin Trudeau] et à tous les gouvernements qui ont des informations” sur ce drame “de les fournir au comité d’enquête iranien”.
Revenant sur des articles publiés aux États-Unis sur la thèse du missile et citant comme source des responsables non identifiés du Pentagone, Rabii déplore que certains médias aient “diffusé avec enthousiasme des informations” préparées selon des “méthodes connues relevant de la manipulation psychologique”.
Rabii accuse par ailleurs le gouvernement américain de se servir de la douleur des familles en deuil pour “retourner le couteau dans leurs plaies” afin de “servir ses intérêts dans cette opération psychologique”.
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