Après avoir longtemps affiché une position ambiguë sur la question, le président américain a pris la défense du port du masque lundi. Alors que la pandémie continue aux États-Unis et que sa cote de popularité en souffre, Donald Trump a également annoncé qu'il allait reprendre les conférences de presse sur le virus.
Changement de stratégie à la Maison Blanche ? Accusé d'être dans le déni face à la persistance de la pandémie qui a fait plus de 140 000 morts aux États-Unis, Donald Trump a défendu, lundi 20 juillet, le port du masque.
"Beaucoup de gens disent qu'il est patriotique de porter un masque quand il est impossible d'exercer la distanciation sociale. Et personne n'est aussi patriote que moi, votre président préféré", a-t-il écrit dans un tweet illustré par une photo de lui-même portant un masque.
Le président américain a longtemps affiché une position ambiguë sur cette question sensible, et n'est apparu en public avec un masque pour la première fois que le 11 juillet. Cette attitude a contribué à politiser le débat dans un pays où la décision d'imposer ou non son port dépend de chaque État, voire de chaque comté ou commune. Dimanche encore, au nom de la "liberté" individuelle, Donald Trump a refusé de rendre le masque obligatoire au niveau national.We are United in our effort to defeat the Invisible China Virus, and many people say that it is Patriotic to wear a face mask when you can’t socially distance. There is nobody more Patriotic than me, your favorite President! pic.twitter.com/iQOd1whktN
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) July 20, 2020
"Virus chinois"
S'il ne s'agit pas encore d'un appel franc et direct à porter cette protection, son tweet de lundi est son plaidoyer le plus fort à ce jour dans cette direction. "Nous sommes unis dans notre effort pour vaincre l'invisible virus chinois", a-t-il ajouté dans une tentative de se montrer rassembleur - en utilisant au passage la formule qu'il affectionne pour imputer à la Chine la responsabilité de la maladie.
Donald Trump, longtemps pressé de tourner la page, semble vouloir réinvestir le terrain de la crise sanitaire à un peu plus de trois mois de l'élection présidentielle. Il est en difficulté face à son adversaire démocrate Joe Biden, jugé plus apte dans les sondages à gérer la pandémie.
Le président a en effet aussi annoncé lundi qu'il allait reprendre dès mardi ses conférences de presse régulières sur le coronavirus, comme celles qu'il tenait quasi-quotidiennement au printemps, lorsque le nombre de morts quotidiens était au plus haut aux États-Unis.
"Audiences record"
"Je les faisais et nous avions beaucoup de personnes qui regardaient, des audiences record dans l'histoire de la télévision câblée", a déclaré l'ex-star de téléréalité depuis la Maison Blanche, en ajoutant qu'il s'agissait d'un "très bon moyen d'informer les gens".
Le nombre de nouveaux cas quotidiens de contamination a explosé ces dernières semaines et les décès sont aussi repartis à la hausse. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés à Los Angeles a atteint un nouveau record ce week-end, les autorités sanitaires de la mégalopole californienne s'inquiétant particulièrement du taux d'infection élevé des jeunes adultes. Et en Floride, autre foyer de l'épidémie, il ne restait plus lundi que 18 % des lits disponibles dans les services de soins intensifs.
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