Longtemps, Vladimir Poutine a été classé au rang des climato-sceptiques ; sceptique sur l’origine humaine du réchauffement et focalisé avant tout sur la croissance. « Qui se plaindrait vraiment de quelques degrés de plus », disait le président russe il y a quelques années. Le maître du Kremlin vantait alors les chances offertes par la fonte de l’Arctique : l’exploitation de gaz, de pétrole, de produits miniers, l’ouverture de nouvelles voies navigables.
Entre-temps, les vastes incendies en Sibérie et la fonte du permafrost ont inquiété, au point que mi-octobre à la surprise générale, Vladimir Poutine annonçait cet objectif : la neutralité carbone du pays au plus tard en 2060. Un véritable changement de cap, mais à son rythme et pas à n’importe quel prix.
Moscou reste ainsi vent debout contre le projet européen de taxe carbone à ses frontières, un projet perçu comme anti-russe dans un pays encore très dépendant du charbon. Enfin, le 28 octobre dernier, un diplomate russe jugeait que les sanctions occidentales empêchaient les entreprises russes de s’engager dans la transition énergétique.
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