À la tête du G20 finances depuis le début de l'année, Christine Lagarde a prouvé aux pays émergents qu'elle savait œuvrer en faveur d'un consensus visant à corriger les déséquilibres. Crédits photo : Lemouton Stephane/Lemouton Stephane/ABACALa ministre de l'Économie a été officiellement nommée directrice du Fonds monétaire international, après avoir reçu mardi le soutien des États-Unis et du Brésil. Christine Lagarde a été officiellement nommée, mardi soir, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Peu avant le début du conseil d'administration du Fonds, les derniers obstacles ont été levés avec l'abandon par les États-Unis de leur neutralité. «Nous soutenons Christine Lagarde», a indiqué le secrétaire au Trésor, Tim Geithner, saluant «le talent exceptionnel et la vaste expérience» de la ministre française de l'Économie.
Avec près de 17 % des voix au conseil de l'institution, les Américains ont ainsi ouvert la voie à la sélection par consensus de la Française au poste laissé vacant par Dominique Strauss-Kahn. Le Brésil, dans la foulée, a fait connaître sa préférence pour Christine Lagarde. Un geste important, car la première économie d'Amérique latine s'est ainsi désolidarisée de ses voisins, qui soutenaient le Mexicain Agustin Carstens, son unique rival. En dépit du recul de leur poids relatif dans l'économie mondiale, les Européens, qui détiennent encore près de 40 % des droits de vote au conseil du FMI, ont donc réussi à placer une fois de plus l'un des leurs à la tête de l'institution. Une «tradition» depuis sa création, il y a soixante-quatre ans, jugée de plus en plus anachronique par nombre de pays émergents. Mais ces derniers, en dépit de leur poids grandissant, n'ont pas été en mesure de présenter un candidat unique pour succéder à DSK. Femme, Française, avocate de formation… Bien que patronne du ministère des Finances depuis plus de quatre ans, Christine Lagarde n'avait pas, sur le papier, le profil classique pour diriger le Fonds. Outre son origine européenne, plusieurs atouts lui ont permis de surmonter le handicap que représentaient son absence de formation universitaire en économie et son manque d'expérience dans une banque centrale ou une banque privée.
Depuis le début de la crise, en 2008, elle a participé à toutes les réunions cruciales pour éviter à la planète économique le naufrage et y a gagné ses galons de négociatrice hors pair. À la tête du G20 finances depuis le début de l'année, elle a prouvé ensuite aux pays émergents qu'elle savait œuvrer en faveur d'un consensus visant à corriger les déséquilibres, sources de la crise actuelle.
Un pacte tacite
Cette nomination d'une Française, après le départ fracassant de DSK, constitue une victoire pour Nicolas Sarkozy. Le président de la République a été discrètement à la manœuvre dès les premiers jours pour placer sa ministre dans la course, tout en prenant garde à ne pas apparaître en première ligne. Au lendemain de l'arrestation de DSK, un coup de téléphone entre lui et la chancelière allemande scellait un pacte tacite selon lequel il fallait absolument que l'Europe garde la maîtrise du Fonds en cette période cruciale pour ses finances publiques.
À un an de la présidentielle, le chef de l'État montre également à ses adversaires que son gouvernement n'est pas décrédibilisé sur la scène internationale. En témoigne le concert de louanges européennes qui ont accompagné la candidature de Christine Lagarde. La prochaine séquence qui s'ouvre, politique, sera celle du remaniement. L'Élysée doit faire vite pour trouver un nouveau ministre de l'Économie puisque, dès dimanche, l'Eurogroupe se réunit en urgence pour étudier les modalités d'un deuxième plan d'aide à la Grèce. S'ouvrira ensuite une séquence judiciaire. Le 8 juillet, la Cour de justice de la République doit dire si elle poursuit l'ex-ministre de l'Économie pour abus de pouvoir dans l'affaire Tapie. Bien moins grave que les faits reprochés à DSK, cette affaire constitue une lourde épée de Damoclès pour les premiers mois de Christine Lagarde au FMI.
24 Commentaires
Manou
En Juin, 2011 (18:19 PM)on voit jamais un pays en Afrique avec autant de soi-disant experts, cadres, spécialistes, intellectuels...mais aussi reculé, pauvre et à bords du précipice! ce n'est pas un problème de compétences qui s'est posé! mais c'est plutôt celui de la surévaluation de celles-ci! au Sénégal, on s'y croît à tord, plus intelligents, plus perspicaces, plus brillants, crie ces acquis inexistant sous toutes les latitudes jusqu'à se faire détester par tous!
que feront les futurs dirigeants? nous sortir de la pauvreté, ramener l'énergie? s'ils n'y arriveront pas, que leur réservent le peuple?
ne tombez pas dans le piège des politiques! du moins pour cette fois ci car vous attendrez encore une décennie pour la re-mobilisation des troupes de saccage! le futur président et son gouvernement vous demanderont du temps (période de grâce, indispensable!) qui verra bien des familles se disloquer, bien des projets tomber à l'eau, bien des horizons se boucher, bien des avenirs se briser, bien des ghettos s'étendre...et des mécontentements se former! c'est un cycle que l'on ne maîtrise pas!
bref! eux seuls (les politiques) en profiteront encore et encore!! le peuple et y'en à marre seront semés en cours de route au nom de la mondialisation, les ajustements structurels...des générations sacrifiées, il y'en aura encore...!
la seule révolution pertinente est celle culturelle! celle des valeurs et de notre vision du monde en général! mais nos conditions de vie n’obéissent plus à la politique et ça, on le saura au prochain soulèvement, qu'ils sont tous pareils!
la politique ne règle plus ces problèmes! manifester, c'est la donner l'importance qu'elle n'a plus!
Reply_author
En Avril, 2022 (12:51 PM)Lol
En Juin, 2011 (18:20 PM)Patriote
En Juin, 2011 (18:20 PM)Mameediarra
En Juin, 2011 (18:22 PM)les femmes s'imposeront de plus en plus inch'allah
maintenant faudra reformer cette institution pour plus de rprésentativité des autres pays
Xoolal
En Juin, 2011 (18:24 PM)Undefined
En Juin, 2011 (18:25 PM)Reply_author
En Avril, 2022 (13:38 PM)Segura
En Juin, 2011 (18:26 PM)Parf
En Juin, 2011 (18:30 PM)Parf
En Juin, 2011 (18:31 PM)Maxie
En Juin, 2011 (18:32 PM)Sirou
En Juin, 2011 (18:32 PM)Okier
En Juin, 2011 (18:36 PM)otre problème c'est l'irrecevabilité de la candidature de WADE.
Le Critique
En Juin, 2011 (18:38 PM)- Pour toutes ces Institutions et pour longtemps encore, ne s'y fera que ce que voudront les Américains car qui paie, commande n'est ce pas!
- Félicitations à Christine Lagarde qui partout ou elle est passée, n'a jamais compté que sur ca compétence personnelle! Avoir été Ministre des Finances de Sarkozy n'était surement pas une sinécure!
Maintenant pour ce qui est des réformes du Fmi, à part une plus grande entrée de femmes au Siége du Fmi et quand elles sont susceptibles de grande mobilité, c'est à dire qu'elles acceptent de quiiter leur foyer pour occuper des représentations régionales soit, mais réformer plus loin et autrement le Fmi, je me demande bien comment car le Fmi est de conception et de nature libérale, il ne faut donc pas se brecer d'illusion autrement il faut créer autre chose!
Kathior Golobalisation
En Juin, 2011 (18:39 PM)Cabral Basic Instinct
En Juin, 2011 (18:45 PM)Vacances Systeme D
En Juin, 2011 (19:06 PM)Laissez vos mails je prendrai contact avec vous.....
Cordialement,
Woury
En Juin, 2011 (23:28 PM)Awademba
En Juin, 2011 (01:22 AM)Colonel Mig
En Juin, 2011 (01:57 AM)Mademba
En Juin, 2011 (02:43 AM)Quand la jet 7 veut quelque chose...
Bass
En Juin, 2011 (10:39 AM)Gio Pontiac
En Juin, 2011 (12:55 PM)@anubis
En Juin, 2011 (14:04 PM)Murmures
En Juin, 2011 (14:13 PM)Participer à la Discussion