Les proches des 39 Vietnamiens retrouvés morts dans la remorque d'un camion frigorifique en Grande-Bretagne sont en conflit avec le gouvernement pour déterminer si les défunts seront rapatriés sous forme de cadavres ou de cendres.
Des familles des victime ont déclaré lundi qu'elles souhaitaient récupérer les corps pour les funérailles alors que le gouvernement vietnamien a demandé leur consentement pour d'abord les faire incinérer en Grande-Bretagne et ensuite les rapatrier dans leur pays d'origine.
"Ces derniers jours, nous avons tenté de persuader les familles de recevoir leurs proches à l'état de cendres au lieu de cadavres. Sept familles avaient donné leur accord mais ont maintenant changé d'avis", explique Bui Huy Cuong, le président du Comité populaire du district de Can Loc, dans la province de Ha Tinh, où vivent les proches de dix victimes.
"Il faut cependant beaucoup de temps pour transporter les cadavres d'Angleterre au Vietnam et puis environ sept heures de plus pour atteindre leurs maisons. Les funérailles durent en outre une journée entière. Tout ce processus pourrait donc rendre difficile la préservation des corps", ajoute-t-il.
A en croire Bui Huy Cong, les familles voulaient par ailleurs que le gouvernement britannique paie les frais de transport.
“Nous voulons voir son visage pour la dernière fois, selon notre tradition”
La police a révélé vendredi l'identité des 39 citoyens vietnamiens découverts dans ce camion frigorifique près de Londres le 23 octobre.
Pham Thi Tra My, 26 ans, faisait partie des victimes et a été l'une des premières à avoir été identifiée dans les médias internationaux en raison des SMS qu'elle a envoyés à sa mère où elle disait qu'elle ne pouvait pas respirer.
Son frère cadet, Pham Manh Cuong, a expliqué à l'agence de presse allemande DPA que ses proches voulaient recevoir le cadavre plutôt que ses cendres "parce que nous voulons voir son visage pour la dernière fois, selon notre tradition".
0 Commentaires
Participer à la Discussion