La police britannique va recevoir le soutien de policiers belges, dans le cadre de l'enquête sur la découverte de 39 corps dans une remorque frigorifique près de Londres, a indiqué lundi le parquet fédéral, confirmant une information de la VRT.
Le but d'une telle collaboration est de "mettre en commun les preuves et indices récoltés afin de faire avancer nos enquêtes respectives", a expliqué Eric Van der Sypt, porte-parole du parquet fédéral.
"Aujourd'hui ou durant la semaine, le plus vite possible, deux ou trois policiers vont être envoyés en Angleterre", a indiqué le parquet fédéral. De cette manière, ils pourront avoir des contacts privilégiés avec leurs collègues britanniques et s'échanger mutuellement les preuves et indices récoltés jusqu'ici.
Zones d’ombre
À ce stade de l'enquête, on ignore toujours à quel endroit les victimes sont montées à bord du camion frigorifique. Les recherches ont toutefois démontré que le conteneur avait bien transité par la Belgique. Samedi, le chauffeur soupçonné d'avoir tracté la remorque jusqu'à Zeebrugge a été arrêté en Irlande. Le conducteur du camion Scania, qui a tracté par la suite cette remorque jusqu'en Grande-Bretagne, a quant à lui été inculpé pour homicides involontaires, trafic d'êtres humains, aide à l'immigration illégale et blanchiment d'argent.
Il doit être présenté ce lundi devant la justice britannique.
Trois autres personnes ont été interpellées dans le cadre de cette enquête, menée par la police de l'Essex, dont les anciens propriétaires du camion Scania, avant d'être remises en liberté ensuite.
Mercredi dernier, 39 corps ont été découverts dans une remorque frigorifique, dans une zone industrielle de Grays, à une trentaine de kilomètres de Londres en Grande-Bretagne.
L’identification des victimes en cours
Alors que les premières informations laissaient penser que les victimes, 31 hommes et huit femmes, étaient de nationalité chinoise, des doutes sont apparus quand de nombreuses familles vietnamiennes (au moins 24) ont dit craindre que leurs proches ne figurent parmi les victimes.
D’après des médias locaux, 24 des 39 victimes, retrouvées mercredi dans une zone industrielle à l’est de Londres, pourraient être vietnamiennes, un chiffre qui n’a pas été confirmé par les autorités à ce stade.
“Nous avons commencé à recueillir des échantillons sanguins et de cheveux auprès des familles des victimes supposées”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire vietnamienne, ayant requis l’anonymat.
Les proches d’un homme porté disparu ont confirmé à l’AFP que des échantillons avaient été prélevés dimanche en début de journée. De leurs côtés, les autorités britanniques ont adressé à Hanoï des éléments pour faciliter l’identification des victimes.
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