Dans une interview au Figaro, l’ancien secrétaire général du Parti socialiste demande à Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, pour ne pas que les extrêmes l’emportent à l’issue du quinquennat.
L’ancien premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui s’était mis en retrait de la vie politique, annonce jeudi dans Le Figaro qu’il revient « au combat » et lance une pétition demandant « au président de dissoudre l’Assemblée nationale ».
« Emmanuel Macron devait mettre la France en marche, force est de constater qu’elle est en panne […] Et plutôt que de permettre un renouveau démocratique, son nouveau monde a libéré tous les populismes », critique l’ancien député de Paris.
Craignant de voir les extrêmes l’emporter à l’issue du quinquennat, M. Cambadélis lance cette pétition en faveur de la dissolution : « Tous les citoyens qui veulent que le pays se redresse doivent agir pour retourner aux urnes. Il faut construire ainsi l’unité morale du pays qui fait tant défaut », justifie-t-il.
Prêt à discuter avec Mélenchon
M. Cambadélis, qui veut « aider à refonder une gauche tranquille qui pense la transformation et pratique le compromis », affirme « engage (r) dès aujourd’hui un tour de France de la gauche unie des villes et villages » et annonce qu’il « fera des propositions au lendemain des européennes ».
Il affirme « soutenir la liste conduite par Raphaël Glucksmann » (chef de file de la tête PS-Place publique). « Au-delà de l’enjeu européen, je veux donner une chance à une gauche non mélenchoniste », explique-t-il.
Interrogé sur l’idée d’une « fédération populaire » avancée par le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, M. Cambadélis se dit « prêt à discuter avec (lui) », même s’il ne croit « pas au front populiste de gauche ».
« La France n’est pas prête à adopter un régime latino-américain, une économie administrée, une constituante avec des élus révocables et un souverainisme anti-européen », argue-t-il.
1 Commentaires
Cabo Verde
En Mai, 2019 (09:35 AM)Participer à la Discussion