PARIS (Reuters) - "On a tout essayé, j'ai tout essayé. Simplement, ce n'était plus possible". Au lendemain de l'annonce officielle du divorce du couple présidentiel, Cécilia Sarkozy s'explique sur la fin de son union, une première "qui ne change rien" pour une majorité de Français.
"Ce qui m'arrive est arrivé à des millions de gens : un jour, vous n'avez plus votre place dans le couple. Le couple n'est plus la chose essentielle de votre vie, ça ne fonctionne plus, ça ne marche plus. Les raisons sont inexplicables, elles arrivent à beaucoup de gens. Ça nous est arrivé", déclare vendredi l'ex-Première dame dans un entretien à L'Est républicain.
Cécilia Sarkozy raconte avoir rencontré un homme en 2005. "Je suis tombée amoureuse, je suis partie".
"J'ai voulu essayer de me comporter correctement et de revenir pour essayer de reconstruire quelque chose, pour essayer de revenir à des principes auxquels je suis habituée, avec lesquels j'ai été élevée", poursuit-elle.
"Nous avons essayé de reconstruire, de rebâtir, de faire passer la famille avant le reste, cette famille recomposée dont tous les Français ont parlé, de la faire passer en priorité, mais ce n'était plus possible. On a tout essayé, j'ai tout essayé. Simplement, ce n'était plus possible", souligne-t-elle.
L'ex-épouse du chef de l'Etat, divorcée par consentement mutuel, affirme qu'elle ne sentait pas "à sa place" à l'Elysée, sous les feux médiatiques. "Je suis quelqu'un qui aime l'ombre, la sérénité, la tranquillité".
"Je vais essayer maintenant de vivre discrètement et dans l'ombre, comme je l'aime", dit-elle.
"UN CELIBATAIRE A L'ELYSEE"
"Enfant déjà, quand je finissais un dessin, je tournais la page et j'en commençais un autre. Eh bien là, j'ai pris mes pinceaux pour peindre une nouvelle histoire", conclut-elle.
Nicolas Sarkozy participe depuis jeudi soir au Conseil européen de Lisbonne. Il devait donner une conférence de presse dans la journée.
La presse internationale revient vendredi sur cet événement inédit dans l'histoire politique française, un président divorçant en cours de mandat. En France, trois quotidiens consacrent leur Une à la rupture.
"Un célibataire à l'Elysée", titre le Parisien.
Selon un sondage CSA publié dans le journal, 79% des Français estiment que le divorce du couple présidentiel n'est pas un événement important de la vie politique française.
"Nicolas Sarkozy désormais sans Cécilia", constate Le Figaro, tandis que France Soir évoque "Le choix de Cécilia".
"Divorce social", titre avec malice Libération au lendemain de la mobilisation contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
L'opposition de gauche a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir choisi le 18 octobre pour annoncer son divorce afin de faire diversion en cette journée de grèves.
"Quand j'ai entendu ça, j'ai cru que c'était une blague d'un goût relatif", a répliqué vendredi le porte-parole du chef de l'Etat, David Martinon, sur LCI.
Le départ de Cécilia Sarkozy ne changera pas "en quoi que ce soit le fonctionnement de l'Elysée" et ne pose "aucun problème protocolaire".
"Le protocole n'exige absolument rien. Les Français ont élu président une personne, un homme", a-t-il dit.
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