Certains utilisateurs d'Orange ont dû être surpris, voire inquiets lorsqu'ils ont voulu surfer sur Internet ce lundi 16 au matin. En effet, en essayant d'afficher la page du moteur de recherche Google.fr, celle de l'encyclopédie en ligne Wikipédia.org, ou encore celle de l'hébergeur OVH.com, ils sont tombés sur un inquiétant message.
"Vous avez été redirigé vers cette page du site du ministère de l'Intérieur car vous avez tenté de vous connecter à un site dont le contenu incite à des actes de terrorisme ou fait publiquement l'apologie d'actes de terrorisme", ont-ils pu ainsi lire. Un piratage? Un "fake"? Non puisqu'il s'agissait bien de la page gouvernementale qui apparait lorsqu'un site terroriste est repéré et bloqué par les autorités.
Ce bug ne vient pas des sites concernés mais d'Orange qui, interrogée par Le Parisien¸ a évoqué "une erreur humaine lors d'une opération technique sur un serveur". Le fournisseur d'accès était en effet en train d'actualiser la liste des sites qui devaient être bloqués en raison de leur contenu en lien avec le terrorisme. Orange assure que le problème n'a duré qu'une heure et a été résolu à 11h25, même si certains clients pouvaient connaître quelques soucis pour se connecter aux trois sites concernés plus tard dans la journée.
Repris sur les réseaux sociaux sous le hashtag #googledown, le phénomène a semble-t-il suscité plus d'amusement que de crispation. D'autant plus que seules les pages d'accueil de Google, Wikipédia et OVH étaient concernées, et non pas l'ensemble des sites. De plus, la redirection vers la page du ministère de l'Intérieur ne concernait que certains abonnés, d'autres ayant simplement été empêchés d'accéder aux sites. Le moteur de recherche français Qwant, concurrent du géant Google, en a en tout cas profité pour se faire un peu de publicité.
????? Chers clients #Orange, si votre moteur de recherche habituel ne marche pas ????
— QWANT.com (@qwantcom) 17 octobre 2016
→ Profitez en pour découvrir https://t.co/4Yuck0iwIA
Face à l'évidence du rôle d'Internet dans la radicalisation de nombreux terroristes, le gouvernement avait publié en février dernier un décret permettant d'enjoindre les fournisseurs d'accès de bloquer un site dans les 24 heures. Une soixantaine de sites terroristes ont ainsi été bloqués en 2015, ainsi que 223 sites à caractère pédopornographique.
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