L'élu de gauche a fait savoir qu'il souhaitait vivre provisoirement "hors du pays", sans préciser sa destination.
De l'élection à l'exil. Jean Wyllys, un député gay qui représente les personnes LGBT au Parlement brésilien, a annoncé jeudi 24 janvier qu'il renonçait à son troisième mandat et quittait son pays en raison des nombreuses menaces qu'il a reçues depuis l'élection du président d'extrême droite Jair Bolsonaro.
"Préserver une vie menacée est aussi une stratégie de lutte pour des jours meilleurs. Nous avons fait beaucoup pour le bien commun. Et nous ferons beaucoup plus quand viendront des temps nouveaux, peu importe que nous agissions par d'autres moyens", a écrit sur Twitter le député du Parti Socialisme et liberté (PSOL, gauche).
Selon le service de communication du Parlement, Jean Wyllys, 44 ans, n'a pas encore officialisé sa décision. Son assistante a toutefois confirmé à l'AFP que le député de Rio de Janeiro avait décidé de renoncer à son mandat, qui devait commencer le 1er février, et qu'il avait quitté le Brésil avec l'intention de vivre provisoirement "hors du pays", sans préciser sa destination.
"Le niveau de violence a augmenté depuis Bolsonaro"
Dans un entretien accordé au quotidien Folha de S. Paulo, Jean Wyllys a expliqué que ce n'était "pas l'élection de Bolsonaro en elle-même" qui l'avait poussé à renoncer à son troisième mandat consécutif, mais le "niveau de violence qui a augmenté depuis l'élection" de cet ex-capitaine d'armée, qui a bénéficié d'un large soutien de la part des églises évangéliques ultra-conservatrices. Il a notamment cité la multiplication des agressions et des meurtres de membres de la communauté LGBT.
En novembre, après la victoire de Jair Bolsonaro, la Commission interaméricaine des droits humaines (CIDH) a demandé au Brésil qu'il prenne les "mesures nécessaires pour protéger les droits, la vie et l'intégrité personnelle" de Jean Wyllys et de sa famille.
En avril 2016, pendant les débats au Parlement sur la destitution de l'ancienne présidente de gauche Dilma Rousseff, Jean Wyllys avait craché au visage de Jair Bolsonaro, à l'époque député, qui venait de faire l'éloge d'un tortionnaire notoire de l'époque de la dictature militaire (1964-1985).
Le Conseil de discipline du Parlement l'avait sanctionné par un "blâme", mais avait rejeté une motion demandant sa suspension pour un mois. Jean Wyllys, qui sera remplacé par son suppléant, est un des dix députés du PSOL, le parti auquel appartenait la conseillère municipale de Rio Marielle Franco, assassinée en 2018.
1 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (03:38 AM)Ce n'est pour rien qu'il est combattu par Air France, Corsair et autres.
Certaines compagnies européennes ont combattu et provoque la faillite de plusieurs compagnies africaines. Air Cote d'ivoire est en partie gérée par air France, les ivoiriens ont compris que s'ils ne cèdent pas une bonne partie de leurs actions aux français, alors ils verront leur compagnie disparaitre.
La concurrence sera donc dure, sans morale, tenons-nous prêts pour participer activement à la réussite de notre compagnie nationale chers compatriotes.
Chers compatriotes, suivez svp les discours du président Kagamé, un vrai africaniste. Je suis très impressionné par sa vision d'une Afrique Unie, Forte, une Afrique prospère. Je n’ai jamais vu ou entendu un président aussi courageux, audacieux tenant des discours intelligents, véridiques face aux européens.
Vive le Sénégal, vive l'Afrique!
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