Une femme d'affaires américaine au coeur d'accusations de conflit d'intérêt contre le Premier ministre britannique a nié lundi tout favoritisme de la part de Boris Johnson, refusant de dire si elle avait ou non entretenu une liaison avec lui.
"Boris ne m'a jamais fait bénéficier de favoritisme", a déclaré Jennifer Arcuri lors d'une interview sur la chaîne britannique ITV.
Boris Johnson, qui a toujours contesté la moindre irrégularité, est accusé de conflit d'intérêt car Jennifer Arcuri a bénéficié de financements publics et pu participer à des déplacements officiels quand il était maire de Londres entre 2008 et 2016.
Après les révélations du Sunday Times sur cette affaire, l'autorité du Grand Londres a saisi il y a une semaine le service de police compétent afin qu'il détermine s'il y a lieu ou non d'ouvrir une enquête pénale.
En cause, un contrat de sponsoring datant de 2013 pour un montant de 10.000 livres sterling (11.200 euros) et un autre de 1.500 livres sterling (1.700 euros) en 2014 dont a bénéficié la société de Mme Arcuri, Innotech. Elle avait également pu avoir accès à des événements à Singapour ou en Malaisie, ou encore à New York.
Selon le Sunday Times, Jennifer Arcuri aurait également reçu 15.000 livres sterling (17.000 euros) de fonds gouvernementaux en 2014 dans le cadre d'un programme destiné à encourager les entrepreneurs étrangers à monter des sociétés au Royaume-Uni et réussi à décrocher 100.000 livres sterling (112.000 euros) cette année de fonds destinés aux entreprises britanniques, alors qu'elle s'est réimplantée aux Etats-Unis.
Cette dernière somme a depuis été gelée par le gouvernement.
Pressée lundi à plusieurs reprises de dire si elle avait eu une liaison avec Boris Johnson, la jeune femme de 34 ans a refusé de répondre, expliquant notamment qu'elle ne souhaitait pas que sa réponse soit instrumentalisée. Elle a assuré ne devoir sa présence lors des événements litigieux que parce qu'elle avait "une grande gueule" et "un immense réseau".
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