Un bombardement à Tripoli mardi en fin de soirée a fait quatre morts, a déclaré un représentant de la capitale libyenne, alors que des habitants ont dit avoir entendu de multiples tirs de roquettes dont les hommes du maréchal Khalifa Haftar ont rejeté la responsabilité. L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a lancé il y a près de deux semaines une offensive en direction de Tripoli, pensant prendre la capitale en deux jours, mais s’est retrouvée bloquée dans les faubourgs sud de la ville face aux forces du Premier ministre Fayez al Serraj.
Des milices soutenant le gouvernement d’union nationale de Serraj, dont la légitimité est reconnue internationalement, ont accusé l’ANL d’avoir tiré des roquettes contre des zones résidentielles de Tripoli. L’ANL a affirmé dans un communiqué ne pas être responsable des bombardements de mardi soir et les a imputés à une milice basée dans la capitale. Le porte-parole des services de secours de la capitale, Osama Ali, a dit à Reuters qu’un tir d’artillerie avait fait au moins deux morts et huit blessés dans le district d’Abou Salim, dans le sud de la ville.
Il n’a pas indiqué qui en était responsable. Selon un autre représentant des autorités, cité par la chaîne de télévision Alahrar, quatre personnes ont été tuées et 20 autres blessées. Le Conseil de sécurité des Nations unies devait examiner mardi un projet de résolution présenté par le Royaume-Uni en vue d’instaurer un cessez-le-feu en Libye. Le texte, qui pourrait être soumis au vote dès cette semaine, demande aux pays qui peuvent avoir de l’influence sur les belligérants de s’assurer du respect d’un éventuel cessez-le-feu. Il souhaite aussi que l’aide humanitaire puisse parvenir à toutes les régions du pays.
Ulf Laessing; Jean Terzian pour le service français
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