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Berlusconi met de nouveau la pression sur le gouvernement Letta

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Berlusconi met de nouveau la pression sur le gouvernement Letta

L'ex-chef de gouvernement Silvio Berlusconi, qui pourrait perdre à la rentrée son poste de sénateur, a mis de nouveau sous pression jeudi le gouvernement Letta, réclamant des garanties pour son siège parlementaire et son rôle de chef du centre droit."On dira que c'est de ma faute quand les (cinq) ministres PDL envisageront de démissionner face au massacre judiciaire de leur chef élu par des millions d'Italiens", a menacé le Cavaliere, dans une interview au journal Tempi, qui interrompait un silence médiatique d'une dizaine de jours.

Selon des extraits de l'interview à cette publication de l'organisation catholique conservatrice Comunione e Liberazione, M. Berlusconi s'est adressé clairement à Enrico Letta, chef du tout premier gouvernement gauche-droite : "si deux amis sont dans un bateau, que l'un jette l'autre à l'eau, qui est fautif si le bateau part à la dérive ? ".Le Cavaliere réagissait ainsi à une prise de position de M. Letta annonçant qu'il n'interviendra pas auprès de sa formation, le Parti démocrate (PD, centre gauche), lors du vote prévu à l'automne qui pourrait exclure M. Berlusconi du Sénat.M. Berlusconi a reçu le 1er août sa première condamnation définitive en près de 20 ans de poursuites judiciaires. 

Il va devoir purger, sans doute à domicile compte tenu de son âge (76 ans), une peine d'un an de prison pour fraude fiscale. Cette condamnation a pour conséquence, en raison de la "loi Severino" adoptée fin 2012, sa déchéance de son poste de sénateur et son inéligibilité aux prochaines élections. Mais le Sénat doit se prononcer par vote pour que ces sanctions entrent en vigueur. Une première séance parlementaire est programmée pour le 9 septembre.

Signe de la tension ambiante, le directeur de Tempi, Luigi Amicone a précédé l'interview à Berlusconi d'une introduction plutôt pessimiste : "tout laisse présager que le gouvernement Letta a peu de temps à vivre. Enrico Letta a coupé les ponts du dialogue sur la possibilité de trouver une juste solution parlementaire à la sentence tueuse de la cour de Cassation"."Ils peuvent tout me faire mais ils ne peuvent pas me priver de trois choses : le droit de m'exprimer sur la scène politique et civile italienne, le droit d'animer et guider le mouvement politique que j'ai fondé et le droit d'être encore la référence de millions d'Italiens", a encore argué M. Berlusconi.Pourtant, "la Constitution et le bon sens offrent beaucoup de solutions", a expliqué M. Berlusconi, dans un visible appel du pied à M.

 Letta et au président Giorgio Napolitano.Selon les médias, le président Napolitano pourrait gracier à demi M. Berlusconi, en transformant sa peine de prison en une sanction pécuniaire. Autre espoir du Cavaliere : que la Cour constitutionnelle puisse juger non conforme la loi Severino en considérant qu'il s'agit d'une "application rétroactive" d'une condamnation pour des délits remontant à plus de 10 ans.Angelino Alfano, vice-Premier ministre et bras droit de Silvio Berlusconi, qui aurait demandé en vain à M. Letta, lors d'une rencontre houleuse mercredi, de calmer les ardeurs des troupes du PD, a rendu parfaitement explicites les attentes du Cavaliere.

"Le PDL ne demande pas au PD un geste en faveur du président Berlusconi mais de ne pas voter contre lui personnellement", a lancé jeudi M. Alfano.Il a plaidé pour que la question de sa déchéance parlementaire "soit traitée comme pour n'importe quel sénateur, en approfondissant les questions juridiques (allusion à un éventuel recours constitutionnel, ndlr) et que le PD "ne prononce pas un verdict politique sur son adversaire historique".Mais la réponse du centre gauche ne s'est pas faite attendre. "Le PD n'acceptera pas le chantage. 

La responsabilité de faire éventuellement tomber le gouvernement sur la question Berlusconi sera celle du PDL", a estimé Davide Zoggia, l'un des cadres du parti. Un des proches de M. Letta, le ministre Dario Franceschini, a été encore plus loin : "on ne peut pas faire du troc entre la légalité, le respect des règles et la durée d'un gouvernement. Jamais".Les sites internet faisaient leurs gros titres jeudi sur "le bras de fer" entre PD et PDL.

 Mais, selon les commentateurs, M. Berlusconi n'a pas vraiment intérêt à faire tomber l'exécutif, car le président Napolitano a exclu des élections, et une majorité entre gauche et transfuges du parti contestataire de Beppe Grillo pourrait se former, au détriment du Cavaliere.



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