Selon les résultats officiels encore provisoires, Benoît Hamon a remporté le second tour de la primaire à gauche face à Manuel Valls, avec 58,88% des voix contre 41,12%. Il défendra donc les couleurs du Parti socialiste à l'élection présidentielle.
En tête à l'issue du premier tour, Benoît Hamon a confirmé ce dimanche son avantage face à Manuel Valls. L'ancien ministre de l'Education nationale a largement remporté la primaire à gauche, avec plus de 58 % des suffrages pour une participation dépassant 1,9 million de votants, selon les chiffres encore provisoires proclamés par la Haute Autorité. A 49 ans, Benoît Hamon obtient ainsi l'investiture du Parti socialiste pour l'élection présidentielle qui se déroulera en avril-mai.
Sa première tâche va être de rassembler un parti qui semble plus désuni que jamais, avec des députés qui ont annoncé vouloir rallier le camp d'Emmanuel Macron en cas de victoire de Benoît Hamon à la primaire. Il a promis de s'y atteler dès lundi. Je vais « commencer par rassembler les socialistes, tous les socialistes, parce que c'est ma famille politique, et que j'y ai consacré trente ans d'engagement », a-t-il annoncé.
Mais le vainqueur de la primaire veut également rassembler au-delà de son propre parti pour peser dans une élection présidentielle où les candidats de la gauche sont annoncés battus d'avance. Il a ainsi affirmé qu'il proposerait à Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, candidats d'Europe Ecologie-Les Vert et de la France insoumise, de « construire ensemble une majorité gouvernementale, cohérente et durable ». Pas un mot en revanche pour Emmanuel Macron.
Quel avenir pour Manuel Valls ?
Premier à s'exprimer après l'annonce des résultats, Manuel Valls a souhaité « bonne chance » à Benoît Hamon. Il est « désormais candidat de notre famille politique et il lui appartient de mener à bien la belle mission du rassemblement », a déclaré l'ancien Premier ministre, qui a recueilli un peu plus de 41 % des voix.
S'il a admis que la défaite faisait partie de la vie politique, celle-ci va avoir pour lui de lourdes conséquences. Chef du gouvernement, puis candidat à la primaire, désormais battu, Manuel Valls va redevenir simple député de l'Essonne. La question de son avenir politique est bel et bien posée. Bien qu'il ait affirmé qu'il serait loyal, rien ne dit que cette loyauté le conduira à aller jusqu'à faire campagne pour Benoît Hamon.
Ce soir, on sentait que Manuel Valls avait conscience qu'il allait lui falloir prendre du recul pour gérer la suite, note notre envoyée spéciale à la Maison de l'Amérique latine à Paris, Valérie Gas. L'enjeu pour lui est de digérer cet échec cuisant et d'essayer de rester au premier plan dans la réorganisation qui va certainement avoir lieu à gauche après la présidentielle. Bref, de préparer le coup d'après.
3 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2017 (00:11 AM)Samba
En Janvier, 2017 (05:05 AM)Xeme
En Janvier, 2017 (14:24 PM)Et Dieu sait que depuis des mois, Valls a été, chaque jour, un invité d'un médias complaisant à une heure d'écoute. Comme Sarkozy, le résultat a été catastrophique. Le peuple français se réveille. Et c'est ce qui fait que la stratégie du médiatique pour peindre des pantins en héros marche de moins en moins chez eux. Prions pour que la même révolution se passe chez nous.
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