Trois femmes kamikazes se sont fait exploser mardi dans une ville à 25 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, faisant 28 morts et plus de 80 blessés, selon des sources locales.
"Trois femmes ont déclenché leur ceintures explosives juste à l'entrée d'un camp de déplacés (dans la ville de Mandarari) faisant 28 morts et 82 blessés", a rapporté Baba Kura, membre des milices civiles qui lutte contre le groupe jihadiste de Boko Haram.
"La première femme a déclenché sa ceinture vers 18 heures (17h00 GMT) dans le marché qui se trouve à l'entrée du camp", raconte ce témoin de la scène.
"Cela a créé de la panique, et les commerçants étaient en train de fermer leur boutique quand deux autres femmes se sont fait exploser, causant la majeure partie des morts et des blessés", poursuit M. Kura.
Ibrahim Liman, l'un des chef des milices civiles engagées dans le combat contre les jihadistes, a confirmé le triple attentat, ajoutant que "plus de 80 blessés ont été conduits à l’hôpital de Maiduguri", grande ville du nord-est du Nigeria.
Des sources à l'intérieur de l'hôpital ont fait part "d'un grand nombre de personnes qui sont arrivées" mardi en fin de journée.
Mandarari se trouve dans le district de Konduga, à quelques kilomètres de la capitale de l'Etat du Borno, district qui a été la cible récente de nombreuses attaques du groupe de Boko Haram.
Des hommes armés ont envahi le village d'Amarwa, proche de Mandarari, dans la nuit de samedi à dimanche, tirant au hasard sur les villageois et mettant le feu à toutes les habitations.
Le district de Konduga est l'un des épicentres des violences commises par le groupe jihadiste depuis que l'armée a forcé les combattants islamistes à décrocher de leur base de la forêt de Sambisa, en décembre dernier.
Il y a deux semaines, trois vendeurs de bois ont été décapités non loin de là, accusés par les combattants d'être des espions au service des forces de sécurité.
Le conflit de Boko Haram, particulièrement meurtrier dans la région du lac Tchad, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis que le groupe extrémiste a pris les armes en 2009.
2 Commentaires
Anonyme
En Août, 2017 (11:44 AM)La remarque est aussi valable pour le Mali, le Burkina et le Niger.
Pourquoi ce chacun pour soi ? pourquoi devons nous laisser l'Onu ou le France
nous manager jusque dans notre sécurité ?
Anonyme
En Août, 2017 (15:08 PM)Participer à la Discussion