Le chauffeur du véhicule-bélier lundi à Toronto a tué huit femmes et deux hommes, a indiqué vendredi la police de la métropole canadienne qui avait souligné plus tôt cette semaine que l’individu avait principalement visé des femmes.
Alek Minassian, 25 ans, le responsable de l’attaque, lundi à Toronto, qui a fait 10 morts et 14 blessés, se réclamait du mouvement "incel", une communauté web misogyne, nourrie de frustration sexuelle.
Ce vendredi la police de la métropole canadienne qui avait souligné plus tôt cette semaine que l’individu avait principalement visé des femmes, confirme que 8 des victimes étaient effectivement féminines et étaient âgées de 22 à 94 ans.
Deux d’entre elles étaient d’origine étrangère, de Corée du Sud et de Jordanie, a annoncé en conférence de presse la police de Toronto. Outre les 10 morts, 16 autres personnes ont été blessées, selon un bilan révisé.
Le conducteur de la camionnette, Alek Minassian, 25 ans, a été inculpé de 16 chefs d’accusation de tentative de meurtre au total, ont précisé les autorités, annonçant deux chefs d’inculpation de plus que ce qu’ils avaient rapporté mardi. Il fait également face à 10 chefs d’accusation de meurtre prémédité.
"La Rébellion "Incel" a déjà commencé!"
"Terroriser les femmes et les 'normies", ceux qui ont une vie sentimentale et sexuelle normale"
Dès le lendemain de cette attaque, la police avait souligné que le conducteur avait visé "majoritairement des femmes" et qu’il avait publié sur Facebook, quelques minutes avant de foncer dans la foule, sur l’une des rues les plus fréquentées du Canada, "un message énigmatique" extrêmement misogyne.
Facebook avait désactivé le compte de l’assassin présumé, mais des médias canadiens avaient pu saisir une capture d’écran de ce message qui disait notamment: "La Rébellion "Incel" a déjà commencé!".
Les termes employés dans ce message renvoient au lexique privilégié sur les sites internet de la sous-culture "incel", abréviation anglophone pour "involontairement célibataire". La sous-culture "incel" s’inscrit dans un mouvement "masculiniste" et sexiste plus large sur internet, appelé "manosphère", se voulant une réponse au regain de popularité du féminisme.
Selon le journaliste Arshy Mann qui a longuement enquêté sur le sujet, le mouvement "incel" et la manosphère en général constituent une idéologie à part entière dont le but est de "terroriser les femmes et les 'normies"", ceux qui ont une vie sentimentale et sexuelle normale
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