La justice a demandé son placement en détention, même si son immunité parlementaire la protège pour le moment.
L'ancienne présidente argentine Cristina Kirchner sera bien jugée pour le scandale des "Cahiers de la corruption" qui secoue l'Argentine depuis des mois, a annoncé la cour d'appel, jeudi 20 décembre. La justice a demandé son placement en détention, même si son immunité parlementaire la protège pour le moment, ainsi que la mise sous séquestre de ses biens à hauteur d'un milliard et demi de pesos (38 millions de dollars).
La cour d'appel a confirmé la décision de septembre du juge Claudio Bonadio, qui soupçonne Cristina Kirchner d'avoir été la responsable, avec son mari Nestor Kirchner (président de 2003 à 2007), d'un système de corruption par lequel des chefs d'entreprise versaient des millions de dollars en liquide à des fonctionnaires du gouvernement en échange de marchés publics.
Cristina Kirchner est déjà inculpée dans d'autres affaires
Sénatrice depuis 2017, Cristina Kirchner dispose à ce titre d'une immunité parlementaire qui la protège d'un placement en détention, mais elle peut être inculpée, jugée, condamnée et continuer à exercer ses fonctions. En cas de condamnation, elle ne pourrait être emprisonnée que si la majorité des sénateurs votaient la levée de son immunité.
Le scandale des "Cahiers de la corruption" a éclaté le 1er août, à la suite de la publication du contenu de cahiers appartenant au chauffeur du vice-ministre de la Planification, Roberto Baratta. Il y notait minutieusement les lieux et dates des remises de sacs d'argent à des membres du gouvernement Kirchner, par des chefs d'entreprise du secteur des travaux publics. Cristina Kirchner, qui pourrait être candidate à un troisième mandat présidentiel en octobre 2019, a déjà été inculpée dans plusieurs autres affaires, dont certaines pour corruption, et devrait être prochainement jugée.
2 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (08:04 AM)Anonyme
En Décembre, 2018 (08:17 AM)Participer à la Discussion