L'ancien président de l'OM veut poursuivre son action citoyenne, en créant une fondation.
Pape Diouf, dont la liste aux municipales à Marseille a été créditée de près de 6% au premier tour, a annoncé jeudi son intention de créer une fondation pour poursuivre son action, notamment auprès des abstentionnistes. «Nous réfléchissons à une fondation qui aurait pour projet principalement de mettre en place des actions locales un peu partout dans les quartiers», a déclaré l’ancien président de l’OM lors d’une conférence de presse.
«Si ce mouvement continue à vivre, prospérer, je souhaite que nous puissions nous poser en alternative» lors des prochaines échéances électorales, a-t-il ajouté. «L’élection étant quasiment une voie incontournable dans la vie démocratique, on avisera au coup par coup». Objectif de la fondation, organisme qui a «vocation à recevoir de l’argent privé» : «faire de l’éducation populaire», via du porte-à-porte, des rencontres avec des acteurs associatifs et le financement d’appels à projets dans l’éducation, l’emploi ou le sport, a expliqué Pierre-Alain Cardona, directeur de campagne, évoquant les nombreux contacts de Pape Diouf à Marseille.
Les permanences citoyennes, lancées à l’occasion des municipales, ont également vocation à perdurer. Il s’agit de «donner aux Marseillais un endroit où la discussion est possible», a souligné le Franco-Sénégalais. Pape Diouf, candidat tardif à la mairie de Marseille, s’est félicité de l’accueil reçu par son «collectif citoyen» pendant la campagne. «Un espoir est né de notre démarche. En quelques semaines d’existence, 6% ce n’est pas rien», a-t-il lancé, même s’il a échoué à réduire l’abstention (37,78%). «Nous avons besoin de temps, c’est une longue bataille, pire que les douze travaux d’Hercule !».
Il est aussi longuement revenu sur son refus d’alliance avec la gauche entre les deux tours, une décision critiquée par certains de ses colistiers, et surtout par les socialistes, qui l’ont accusé d’avoir indirectement favorisé l’élection du FN Stéphane Ravier dans le 7e secteur, où Pape Diouf avait recueilli au premier tour 8,10% des voix. «Notre position est précisément ce qui a le plus séduit les citoyens, cette manière de ne pas entrer dans le sérail. Donner une consigne de vote, c’eût été trahir le sens même de notre démarche», s’est-il justifié.
«Le front républicain ne sert qu’à mieux préserver les acquis de chacun et renforce dans leur attitude ceux qui votent extrémiste. Et qui peut venir me donner des leçons sur le FN ? Le FN, je l’ai durement ressenti dans ma chair», a conclu Pape Diouf.
2 Commentaires
Babacar 06
En Avril, 2014 (00:39 AM)2017
En Avril, 2014 (01:23 AM)Participer à la Discussion