Près d'un an après la fusillade meurtrière au lycée de Parkland, en Floride, un rapport officiel publié mercredi recommande d'armer les professeurs qui le souhaitent et de créer des "zones de refuge" dans les salles de classe.
Contre les fusillades en milieu scolaire, il faut armer les profs et créer des "zones de refuge". Ce sont les conclusions d'un rapport officiel publié mercredi 2 janvier sur la fusillade du lycée de Parkland qui avait endeuillé la Floride il y a près d'un an.
Selon les membres d'une commission, issus des secteurs de la police, de la justice et de l'éducation, la Floride "devrait autoriser les professeurs qui le souhaitent (...) et qui sont dûment choisis, contrôlés et entraînés à porter des armes à feu dissimulées sur les campus pour leur protection et celle des étudiants et du personnel".
Cette mesure avait déjà été proposée, notamment par le président Donald Trump, après la fusillade du 14 février dernier, au cours de laquelle Nikolas Cruz avait tué 17 personnes avec un fusil d'assaut AR-15 dans le lycée Marjory Stoneman Douglas, son ancien établissement.
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Le rapport de plus de 400 pages détaille, minute par minute, comment Nikolas Cruz a perpétré une des pires fusillades en milieu scolaire de l'histoire américaine. Il recommande également que toutes les classes soient équipées de "zones de refuge" clairement délimitées pour mettre les élèves en sécurité. Ces zones correspondent à des coins de la pièce qui ne sont pas visibles depuis la porte d'entrée.
Antécédents psychiatriques
Selon les conclusions de la commission, remises au parlement et au gouverneur floridiens, certaines "zones de refuge" déjà existantes n'étaient pas accessibles aux lycéens, car trop encombrées. Certaines victimes de Nikolas Cruz ont ainsi été abattues dans leur salle de cours "car elles étaient encore dans le champ de vision" du tireur, qui se trouvait lui dans les couloirs.
Le rapport pointe également du doigt l'absence de préparation du personnel de l'école. "L'absence de déclenchement du processus 'Alerte rouge' le 14 février 2018 - à cause de l'absence de consigne, du manque d'entraînement et d'exercices - a fait que certains étudiants et membres du personnel se sont fait tirer dessus, certains n'ayant pas été prévenus qu'il fallait se mettre à l'abri".
Après son arrestation par la police, Nicolas Cruz avait confié souffrir de dépression causée par la solitude et avoir tenté par deux fois de se suicider. Malgré ses antécédents psychiatriques, il a pu se procurer légalement un fusil d'assaut semi-automatique.
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